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BCT- CONJONCTURE NATIONALE
Publié dans L'expert le 06 - 04 - 2009

Le bilan de l'évolution de l'économie nationale durant l'exercice écoulé vient d'être présenté par le dernier périodique de conjoncture de la Banque centrale de Tunisie (BCT) qui a, en particulier, mis en exergue une légère régression du secteur agricole et de pêche et une décélération du rythme de progression de la production industrielle, au cours de 2008, contrastant avec une croissance soutenue des services marchands et une évolution importante des échanges commerciaux avec l'extérieur.
Des résultats probants dans un contexte difficile
Au plan de la croissance, le bulletin trimestriel de la BCT indique que selon les données du Budget économique de 2009, l'économie tunisienne a enregistré, en 2008, une croissance de 5,1%, en termes réels, contre 6,3% un an plus tôt, en dépit d'une conjoncture internationale difficile et des retombées de la crise financière mondiale ressenties à partir des derniers mois de l'année. Ce résultat a été obtenu malgré la baisse des productions de pétrole et de céréales et les tensions sur les prix durant le premier semestre. La BCT explique la bonne tenue de l'économie nationale par l'augmentation de la production des industries manufacturières, quoique à un rythme moins rapide qu'une année auparavant, la progression de l'activité des services marchands, notamment le tourisme et les communications, et la consolidation des échanges commerciaux avec l'extérieur. Toutefois, la BCT précise que suite au ralentissement de la demande extérieure, les exportations de certains secteurs manufacturiers ont accusé une baisse, durant les derniers mois de l'année 2008, à l'instar du textile et habillement et des industries mécaniques et électriques, outre un début de décélération enregistré au niveau du tourisme.

Une veille permanente et des mesures appropriées
Les conjoncturistes de la BCT ont également mis en relief les effets négatifs de la crise économique et financière mondiale sur l'économie nationale et ont indiqué que pour limiter ces effets et assurer la relance de cette dernière sur des bases solides, plusieurs mesures ont été décidées, lors de la réunion du Conseil des Ministres le 23 décembre 2008, visant à soutenir les entreprises, à améliorer davantage le climat des affaires et à renforcer la compétitivité. Ils ont énuméré tout l'arsenal de mesures pris dans ce contexte et qui ont concerné des mesures conjoncturelles pour soutenir les entreprises qui connaissent une baisse de leur activité, ainsi que des mesures structurelles pour relancer l'activité économique et renforcer la compétitivité nationale.

La place de la céréaliculture
Au plan de l'agriculture et pêche, l'analyse de la BCT relève quemalgré l'insuffisance des pluies au cours de l'automne et en décembre 2008, les superficies emblavées en céréalesau titre de la campagne agricole actuelle sont estimées à 1.350 mille hectares dont 94 mille en irrigué contre, respectivement, 1.333 mille et 75 mille hectares réalisés pour la campagne 2007-2008. Le bulletin de la BCT rappelle que la récolte de la campagne écoulée n'a été que de 11,9 millions de quintaux, niveau en baisse d'environ 40% et largement inférieur aux besoins du pays. En ce qui concerne les importations de céréales (blé, orge et maïs), elles se sont élevées en 2008, à environ 3.026 mille tonnes pour un montant de 1.461 MDT, soit une baisse de 3,6% en quantité et une hausse de 23,4% en valeur, en comparaison avec l'année 2007. L'accroissement en valeur est imputable à la forte hausse des prix sur le marché international au cours du premier semestre, qui s'est traduite par un impact négatif de l'ordre de 312 MDT, soit 21,4% de la valeur des importations de céréales ou 41,7%du déficit de la balance alimentaire.

La production d'huile d'olive de la campagne 2008-2009 est estimée à 150 mille tonnes
En ce qui concerne l'arboriculture, le bulletin de conjoncture de la BCT souligne en particulier que la production d'huile d'olivede la campagne 2008-2009 est estimée à 150 mille tonnes contre 200 mille réalisées pour la campagne précédente, étant signalé que l'avancement de la cueillette des olives à huile a atteint 70% au début du mois de février 2009. En dépit de la baisse de la production, les prix des olives à huile ont enregistré une baisse pour varier, à la fin de décembre 2008, entre 470 et 765 millimes le kilogramme contre 675 et 945 millimes l'année précédente. Parallèlement, les prix de vente de l'huile d'olive sur le marché intérieuront connu la même tendance pour osciller autour de 4 dinars environ le litre. Cette situation est due à la baisse des prix sur le marché européen, en raison du fléchissement de la demande dû aux répercussions de la crise financière mondiale et à l'accroissement de la production d'huile d'olive en Europe, particulièrement en Espagne. Il en est résulté un rapprochement entre les prix sur le marché intérieur et ceux de l'exportation et une contraction des quantités exportées. Celles-ci n'ont pas dépassé 16 mille tonnes, du début de la campagne de commercialisation et jusqu'au 12 janvier 2009, contre 32 mille tonnes durant la même période de la campagne précédente. Pour l'ensemble de l'année 2008, les exportations d'huile d'olive ont atteint 169 mille tonnes pour une valeur de 759 MDT contre près de 173 mille tonnes et 696 MDT en 2007.

Bonne tenue de la production des dattes et des agrumes
En ce qui concerne les dattes, la production de 2008 a enregistré un accroissement de 17%, pour atteindre 145 mille tonnes dont environ 96 mille tonnes de Déglet nour. Les exportations se sont élevées, du début de la campagne de commercialisation et jusqu'au 18 décembre 2008, à environ 16 mille tonnes pour une valeur de 49 MDT contre 15 mille tonnes et 47 MDT durant la même période de 2007. La BCT indique au passage que les quantités exportées pour toute la campagne écoulée ont atteint environ 63 mille tonnes, soit 49,1% de la production totale, dont près de 51 mille tonnes de Déglet nour. Par ailleurs, la production d'agrumesde la campagne en cours est estimée à 300 mille tonnes, soit le même niveau que celui de la campagne précédente, avec toutefois une baisse pour la variété maltaise, qui constitue l'essentiel des exportations et dont la récolte est de l'ordre de 123 mille tonnes contre 142,5 mille une année auparavant.

Des résultats positifs dans la filière laitière contrastant avec le repli dans la pêche et l'aquaculture
Pour sa part, la filière laitière a enregistré, en 2008, des résultats positifs sur le plan de la production et de la collecte de lait. En fait, les quantités produites de lait frais ont augmenté de 4% et celles collectéesde 3,3% pour atteindre, respectivement, 1.046 mille et 599 mille tonnes et ce, malgré la hausse des prix des produits fourragers. Quant aux quantités produites de lait stérilisé, elles se sont accrues d'environ 10% pour atteindre 421 mille tonnes. Dans le secteur de la pêche et de l'aquaculture, la production a diminué, au cours de 2008, de 4,6% contre -5,2% en 2007, pour revenir à 100,3 mille tonnes. En conséquence, les exportations de produits de la mer ont accusé, durant la même année, une baisse de 4,8% en quantité contre une hausse de 2,1% en valeur pour s'établir à 20 mille tonnes et environ 238 MDT.

Le déficit de la balance alimentaire avec l'extérieur
Au plan de la balance alimentaire avec l'extérieur, les conjoncturistes de la BCT ont noté qu'elle a dégagé, en 2008, un déficit de près de 749 MDT contre environ 425 MDT un an plus tôt, suite à l'accroissement des importations à un rythme plus rapide que celui des exportations (27,3% contre 14,5%), surtout avec la forte hausse de la facture céréalière. Il en est résulté un recul du taux de couverture des importations de produits alimentaires par les exportations d'environ 8 points de pourcentage, en se situant à 71%. Par ailleurs, ils ont relevél'abondance et la régularité de l'offre de l'approvisionnement du marché intérieur, au cours des mois de décembre 2008 et janvier 2009, surtout de légumes d'hiver et de fruits de saison. Ainsi, l'accroissement de l'indice des prix des produits alimentaires s'est limité, en décembre 2008, à 3,1% en glissement annuel contre 7,6% un an plus tôt, suite essentiellement à la baisse des prix des huiles (-3,4%) et des fruits (-5,9%). En outre, les prix ont connu une décélération pour la plupart des autres produits, à l'exception de ceux du lait et dérivés en raison de leur ajustement.

Activité industrielle: Décélération du rythme de progression de l'indice de la production industrielle en 2008
Analysant par la suite l'évolution de l'économie nationale au plan industriel, la BCT a notamment souligné que l'indice général de la production industrielle a baissé, en décembre 2008, de 1,5% en termes de glissement annuel, contre une diminution de 0,8% le mois précédent et une hausse de 4,4% au cours du même mois de l'an passé. Cette régression est imputable aux industries manufacturières (-4,4% contre 5,9% en décembre 2007), notamment les industries chimiques (-26,9% contre 1,8%), les industries mécaniques et électriques (-9,5% contre 20,7%) et les industries agro-alimentaires (-6,1% contre 1,6%). En revanche, la production des secteurs de l'énergie et des mines a enregistré un accroissement de 9,5% et 12,4%, respectivement, contre -1,5% et 1,6% en décembre 2007. Au cours de l'année 2008, l'indice de la production industrielle a progressé à un rythme moins rapide que celui de l'année précédente (2,7% contre 9,6%). Cette tendance est due à la décélération de la production dans les industries manufacturières (3,9% contre 8,5% l'an passé), à sa contraction dans le secteur de l'énergie (-2,2% contre 16,1%) et à sa quasi-stagnation dans le secteur des mines (0,3% contre -1,2% un an plus tôt).

Une hausse remarquable des exportations des industries chimiques et du secteur de l'énergie
Dans les industries manufacturières, le ralentissement de la production en 2008 a concerné, essentiellement, les industries mécaniques et électriques (8,1% contre 29,5% l'an passé) et les industries du textile et habillement et des cuirs et chaussures (1,4% contre 5,5%). Quant à la production des autres secteurs, elle a connu une consolidation de son rythme de progression, surtout pour les industries agro-alimentaires (4% contre 1,8%) et les industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre (4,9% contre 1,5%). Pour les mines, l'accroissement de la production de minerai de fer (16,7%), en particulier, a compensé la baisse de celle de phosphate de chaux (-4,7%), alors que la régression enregistrée dans le secteur de l'énergieest imputable, surtout, au recul de la production de pétrole brut. Au niveau des échanges avec l'extérieur, les exportations des industries manufacturières hors agro-alimentaires ont enregistré, en 2008, une légère décélération de leur progression, soit 20,3% contre 23,3% l'an passé. Ceci a concerné, notamment, les exportations des industries mécaniques et électriques (18,3% contre 30,9% en 2007) et celles du textile et habillement (-0,2% contre 16,4%). En revanche, les exportations des industries chimiques se sont inscrites en hausse remarquable (96,6% contre 22,2% un an plus tôt), en relation avec l'accroissement important des prix des dérivés de phosphate sur le marché international au cours du premier semestre de l'année. Pour leur part, les exportations des industries agro-alimentaires ont connu une reprise (14,4% contre -7,4% en 2007), imputable, en partie, à l'augmentation des prix de vente de l'huile d'olive (11,3% en moyenne contre un recul de 18,5%). Par ailleurs, les exportations du secteur de l'énergie ont progressé, en 2008, de 30% contre 55,5% l'année précédente, sous l'effet de la baisse des quantités exportées de pétrole brut (-13,4%), suite à la contraction de la production. L'augmentation sensible des prix à l'exportation a entraîné un impact positif d'environ 1.241 MDT contre un effet-prix négatif au niveau des importations de l'ordre de 1.456 MDT.

Des résultats positifs
Pour ce qui est du programme de mise à niveau du secteur industriel, le nombre d'entreprises qui y ont adhéré, depuis son lancement en 1996 et jusqu'à la fin de 2008, a totalisé 4.145 unités. Le nombre de dossiers approuvés a atteint 2.843 avec des investissements et des primes s'élevant à 4.670 MDT et 652 MDT, respectivement. S'agissant du programme national d'économie d'énergie, la poursuite de l'exécution de ses différentes composantes a permis, en 2008, de réaliser une économie d'énergie de 850 mille tonnes d'équivalent-pétrole, soit 9,6%de la consommation du pays.

Tourisme: Un record de 7 millions de touristes
La conjoncture touristique a également été au menu du périodique de conjoncture de la BCT qui a notamment relevé que, pour l'ensemble de l'année 2008, le nombre de touristes étrangers a progressé de 4,2% contre 3,2% en 2007, dépassant pour la première fois le niveau de 7 millions de touristes. Cette évolution est imputable, essentiellement, à l'accroissement des entrées des Maghrébins (8,4% contre 4,3% un an plus tôt), particulièrement les Libyens (14,4% contre 5%), étant signalé une baisse des flux des touristes algériens (-1,3% contre 3,8%). Concernant les entrées des Européens, elles ont connu une légère décélération (1,5% contre 2,3% en 2007) suite, surtout, à la baisse des flux des Anglais (-18,5% contre -10,8%), en plus de l'évolution à un rythme m oins rapide du nombre de touristes français (4,5% contre 8,1%). S'agissant des nuitées touristiques globales, elles ont enregistré, en 2008, un accroissement de 1,8% contre 1,4% une année auparavant, pour atteindre 38 millions d'unités. Excepté la région de Sousse (-3,1% contre 3,6% en 2007), les autres régions ont connu une hausse variant entre 0,3% dans la zone de Yasmine-Hammamet et 13,4% dans celle de Tabarka-Aïn Draham. Corrélativement, le taux d'occupation relatif s'est amélioré de 1,1 point de pourcentage contre 0,2 point en 2007, pour se situer à 52,8%. La baisse du taux d'occupation dans les zones de Yasmine-Hammamet (-6,9 points de pourcentage) et de Sousse (-1,8 point) a contrasté avec la hausse enregistrée dans la plupart des autres zones, surtout Monastir-Skanès (7,1 points), Tabarka-Aïn Draham (3,5 points), Djerba-Zarzis (2,9 points) et Nabeul-Hammamet (2 points). Le taux moyen d'occupation le plus élevé a été réalisé dans la zone de Mahdia (65,3%), suivie par celle de Djerba-Zarzis (64,5%), étant précisé que les zones touristiques traditionnelles ont connu un taux d'occupation dépassant la moyenne générale, hormis celle de Nabeul-Hammamet (50,5%).

Les recettes touristiques progressent mais les perspectives pour 2009 sont difficiles
Concernant les recettes touristiques en devises, la BCT indique qu'elles ont progressé, au cours de 2008, de 9,1% (8,7% sans l'effet change) contre 8,9% l'année précédente, pour s'élever à environ 3.358 MDT. Pour ce qui est des perspectives du secteur touristique en 2009, l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit, pour l'année en cours, une stagnation du nombre de touristes dans le monde, voire même une baisse allant jusqu'à 2%, contre un accroissement de 1,8% enregistré en 2008. S'agissant du tourisme tunisien, et pour faire face à cette situation et assurer un développement soutenu du secteur, des mesures ont été prises par les autorités nationales portant, notamment, sur l'intensification des efforts promotionnels et de commercialisation, la consolidation de la diversification du produit touristique, l'amélioration de la qualité des services et le renforcement de la compétitivité.

Transport aérien: Une décélération est imputable aux lignes internationales
Au cours de l'année 2008, le trafic aérien de passagersde passagers s'est accru de 3,1% contre 4,7% un an plus tôt, pour atteindre 11,3 millions de passagers. Cette décélération est imputable aux lignes internationales (3% contre 4,6% en 2007), suite à la quasi-stagnation enregistrée au niveau des lignes irrégulièresau moment où les vols réguliers internationaux ont connu une hausse importante de 7,9%. Concernent les lignes intérieures, le nombre de passagers s'est accru à un rythme moins rapide qu'une année auparavant, soit 5,4% contre 6,7%, pour atteindre environ 537 mille ou 4,7% du total du trafic aérien de voyageurs. Par aéroport, le trafic de passagers a progressé dans les aéroports de Tunis-Carthage (6,6 %), de Sfax (22,3%), de Tabarka (17,9%) et de Djerba (2,6%), mais il a baissé dans les aéroports de Monastir (-0,5%), de Tozeur (-4,8%) et de Gafsa (-10,3%). Il y a lieu d'indiquer l'entrée en service d'un nouvel aéroport à Gabès, qui a assuré un trafic d'environ 10 mille passagers, essentiellement au titre des vols intérieurs.

Progression consistante des intentions d'investissement
En ce qui concerne les intentions d'investissement déclarées dans les industries manufacturières et les services autres que le tourisme, la périodique de conjoncture de la BCT note qu'elles ont enregistré, en 2008, une progression de 27,3% contre 11,2% un an plus tôt, pour atteindre environ 4.271 MDT. A l'inverse, le nombre de projets et celui d'emplois à créer ont baissé de 8,1% et de 19,7%, respectivement, pour se situer à 8.764 projets et environ 117 mille postes d'emploi. Concernant les intentions d'investissement dans les industries manufacturières, et après leur baisse entre août et novembre 2008, elles se sont nettement accrues en décembre suite à la déclaration d'un projet de création d'une cimenterie dans le gouvernorat de Ben Arous pour un coût de 580 MDT. Pour l'ensemble de l'année 2008, les intentions d'investissement manufacturier ont augmenté de 22,3% contre 11,5% l'année précédente, pour atteindre environ 3.279 MDT, en dépit du repli du nombre de projets déclarés de 24,4%. L'augmentation des intentions d'investissement a intéressé les industries orientées vers le marché local(24,9%), ainsi que celles totalement exportatrices (18,1%) malgré une forte baisse du nombre de projets déclarés (-44,1%). En particulier, les intentions d'investissement à participation étrangère ont progressé de 50%, ce qui a accru leur part dans le total de 47,2% à 57,8%, d'une année à l'autre.

La progression notable dans les services
Quant à la répartition sectorielle, elle fait ressortir un accroissement important des intentions d'investissement dans les industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre (97,8%), les industries chimiques (76,4%) et le secteur des cuirs et chaussures (72,5%). Par contre, les intentions d'investissement déclarées dans les autres secteurs ont diminué, surtout pour le textile et habillement (-26,7%) et les industries diverses (-13,2%). Dans les services autres que le tourisme, l'enveloppe d'investissement déclarée en 2008 a connu une progression notable de l'ordre de 47% contre 9,8% un an plus tôt, pour s'élever à environ 992 MDT.Quant au nombre de projets et celui d'emplois à créer, ils ont augmenté par rapport à 2007 de 4,4% et 20,8%, respectivement.

Evolution des prix: L'inflation à 5% en 2008
Abordant l'évolution des prix, les monétaristes de l'Institut d'Emission ont en particulier relevé qu'en termes de glissement annuel, la hausse des prix a atteint 4,1%, en décembre 2008 contre 4,3% le mois précédent et 5,3% un an plus tôt. Ils expliquent ce repli, surtout, par la décélération des prix des denrées alimentaires(3,1% contre 7,6% l'an passé), ainsi que ceux des loisirs, culture et divers(2,2% contre 4,3%). Hors alimentation, le glissement des prix sur un an a atteint 4,5% contre 4% en décembre 2007. Cette légère accélération a concerné, essentiellement, les produits libres (4,7% contre 3,8%). Hors alimentation et énergie, le glissement annuel des prix s'est situé à 3,5% contre 5,1% une année auparavant, étant signalé une hausse de 12% au niveau de l'énergie contre 8,1% l'année précédente. Au passage, la BCT indique que le glissement des prix a connu, depuis le mois de juillet 2008, une baisse continue pour revenir de 5,2% à 4,1% en décembre. Elle explique cette évolution par plusieurs facteurs, en particulier l'accroissement des charges de la Caisse générale de compensation, le fléchissement des cours des produits alimentaires importés durant le second semestre de l'année, l'amélioration de l'offre de produits agricoles et la poursuite d'une politique monétaire appropriée visant la maîtrise de l'évolution des prix. En termes de moyennes mensuelles de l'année, la BCT souligne que le taux d'inflation s'est établi, en 2008, à 5% contre une prévision de 3% dans le Budget économique et un niveau de 3,2% enregistré en 2007. Cette accélération est due, surtout, à l'impact de la flambée des prix des produits de base sur le marché international au cours du premier semestre, plus particulièrement le pétrole et les denrées alimentaires. Pour l'année 2009, l'Institut d'Emission prévoit un recul du niveau de l'inflation à 3,5% environ, surtout avec la poursuite de la baisse des cours des produits de base sur le marché mondial, en particulier le pétrole brut.


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