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Quand l'armée joue le jeu démocratique
Publié dans L'expert le 28 - 06 - 2011

Souvent la naissance d'une démocratie dans un pays s'accompagne de relations troubles entre la révolution et l'armée, celle-ci s'attachant à tirer les ficelles du jeu dans le sens de ses ambitions, avec l'espoir secret de se replacer au sommet de la pyramide du pouvoir quand les conditions s'y prêtent. Les exemples sont nombreux. Qu'en est-il de la Tunisie?

Dans le tohu bohu qui s'est emparé du destin de notre pays, depuis un certain 14 janvier et qui, par moments, rend inaudible le réel ambiant avec des stridences qui font éclater le tympan, il y a des éclairs de satisfaction, pour ne pas dire de bonheur. Cet éclair, nous l'avons perçu le jour anniversaire de la création de l'armée nationale. Jour historique, s'il en est, parce qu'il a levé le voile sur un fait majeur de l'élan révolutionnaire, à savoir l'entière disponibilité de notre armée au service de la patrie et du citoyen, notamment en ces heures graves où la Révolution poursuit, contre vents et marées, son difficile chemin.
Le premier rôle d'une armée est d'assurer la sécurité du pays, de veiller à sa quiétude et de défendre son invulnérabilité, sachant que l'intérêt supérieur de la patrie prime sur toute autre considération. Du nord au sud, dans la Tunisie profonde comme à ses frontières, elle est présente. Vigilance, célérité dans les interventions, tels sont des mots d'ordre qui renforcent la confiance du citoyen, assuré d'être protégé. Nous le constatons aujourd'hui où, dans la pointe méridionale du pays, elle établit, de concert avec la Garde Nationale, un système de protection dissuadant toute intervention extérieure, faisant face à toute fâcheuse éventualité.

Services humanitaires
Mais que dire de ce que notre armée a accompli et continue de le faire, au service des réfugiés libyens et autres nationalités qui transitent par les gouvernorats de Tataouine et de Médenine, soit pour s'installer dans des camps de tentes, soit pour d'autres directions? Il faut voir la mission humanitaire qu'elle y effectue, couronnant un vaste élan de solidarité dont ont bénéficié quelque 500 mille réfugiés de tout horizon. Cette mission, menée bien entendu avec d'autres organismes et des volontaires venus des quatre points cardinaux de la Tunisie, n'a pas manqué de susciter, de par le monde, des réactions d'admiration et de sympathie: le dévouement, le professionnalisme, l'esprit d'engagement dans les différentes actions de sauvetage, dans les opérations de soin menées sous l'œil compétent de ses cadre médicaux et chirurgicaux.
Le chiffre de 500.000 a surpris agréablement toutes les organisations humanitaires dans le monde qui ne s'y attendaient guère quand, pour quelques milliers de migrants clandestins, les autorités de certains pays occidentaux ont poussé des cris d'orfraie. Une leçon donnée par notre pays au monde après celle d'avoir réussi l'impensable, à savoir de s'être débarrassé d'un tyran d'un cynisme et d'une férocité sans précédent. Et aussi d'avoir mis sur les rails un processus de transition démocratique qui a, soyons optimistes, toute chance d'aboutir à une éclatante apothéose, pourvu que de l'intérieur (plus que de l'extérieur) nous ne soyons pas la cible d'un démon qui nous habite.

Au nom de la modernité
Mais le rôle de notre armée n'est pas seulement de nous procurer le cadre de quiétude et de sérénité approprié, en veillant sur l'intégrité de notre sol, mais aussi de s'orienter vers la mise à niveau de ses ressources matérielles et humaines. C'est-à-dire d'apporter son appui constant à l'œuvre de développement. De développement intégral, tant est que le progrès ne saurait se réaliser tant qu'il y a une de ses dimensions laissées en plan. C'est là une des conditions du projet civilisationnel qui reposera, sans aucun doute, sur un socle démocratique. Etre au service de la patrie oui, mais aussi être au service du citoyen dans les moindres plis de ses rêves et de ses légitimes ambitions.
Toute une performante contribution est dévolue à notre armée: ouvrages agricoles, lutte contre la désertification, ouvrages autoroutiers, sauvegarde de l'environnement par une politique soutenue de reboisement, etc.
Une telle œuvre s'inscrit de toute évidence dans une dynamique propre à secréter de la modernité. Et, on le sait, la modernité crée de la modernité. A une condition, toutefois: que l'armée et le peuple forment une seule âme, que l'une et l'autre ne se regardent pas en chien de faïence, chacun confiné dans son quant-à-soi; le peuple regardant l'armée comme une force qui bouscule, une force d'ordre, l'ordre étant perçu ici dans son acception contraignante; l'armée se méfiant des dérapages de la rue et donc prenant des précautions qui peuvent être mal interprétées dans le tumulte actuel des rumeurs les plus folles.
Une des scènes les plus significatives, les plus éloquentes et les plus émouvantes n'a-t-elle pas été le rapprochement fraternel des soldats et des manifestants pendant les premiers jours de la Révolution! N'y avait-il pas là, scellée au plus profond des cœurs, une volonté commune de défendre cet inestimable acquis qui se concrétise dans la conscience des uns et des autres dans le cadre d'une réelle concorde et d'une solide cohésion, propres à bétonner le processus naissant! Cela constitue incontestablement un titre de gloire qui ceint le front du Tunisien: l'armée s'est tenue dans une stricte neutralité au niveau politique, se maintenant à équidistance par rapports aux forces politiques du pays, ne prenant parti pour aucune des formations ou tendances. Elle a donc joué pleinement le jeu démocratique, contrairement, par exemple, à l'Egypte où l'armée continue, en sous-main, à contrôler le fil des événements.
Notre armée est une armée digne des nations démocratiques et, à ce titre, elle est l'objet d'un profond hommage de la part du citoyen, toutes catégories et toutes sensibilités politiques confondues. Un sentiment de confiance se perçoit chez chacun de nous quand il en est question. Et d'ailleurs, chaque fois qu'un couvre-feu était décidé suite à des troubles graves, l'information était toujours bien accueillie par l'opinion publique qui y a vu le meilleur des garde-fous contre la folie des hommes. Merveilleuse symbiose entre un peuple et son armée qui augure d'une expérience modèle en matière de démocr atie. La Tunisie serait-elle la Cendrillon de la démocratie nichée entre les poids lourds de ce monde?


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