La Tunisie compte parmi les premiers pays signataires des conventions internationales en matière de protection de l'environnement dont la convention onusienne de lutte contre la désertification adoptée en 1995. Elle œuvre à concrétiser à travers des stratégies sectorielles à garantir la sécurité alimentaire. A ce sujet, de nombreux efforts ont été déployés en matière de lutte contre la désertification afin de garantir la sécurité alimentaire en tant qu'attribut de développement durable. Commençons par la préparation, depuis 1998, d'un programme national de lutte contre la désertification offrant un cadre global aux différents programmes et projets de conservation des ressources naturelles, outre, le renforcement du cadre institutionnel grâce à la création d'un conseil national de lutte contre la désertification et de comités régionaux permanents de lutte contre la désertification. Passons, au développement de la législation relative à ce domaine grâce à la promulgation des codes des forêts et de la conservation des eaux et du sol, ainsi, d'un code des eaux. A ce titre, il importe d'évoquer l'achèvement de l'étude stratégique sur la désertification dans le pays, durant l'an 2008, qui a permis de mettre en place une base de données cartographiques, de fournir également des indicateurs sur la situation de la désertification et de promouvoir le plan d'action national de lutte contre la désertification. Et cela à travers le développement de l'agriculture en sec et de l'exploitation des ressources hydrauliques non conventionnelles et le renforcement de la recherche scientifique dans ce domaine de manière à créer des variétés adaptées aux spécificités climatiques de chaque région. Quant à l'arborisation et compte tenu de son rôle dans la lutte contre la désertification, les efforts ont été axés sur la mise au point d'une stratégie nationale de promotion du secteur forestier et pastoral ce qui a permis durant la période 2002-2008, de planter des arbres sur une superficie de 115 mille hectares portant ainsi le taux de couverture forestière à plus 12%. Il y a lieu de noter aussi l'aménagement de 118 mille hectares de pâturages, de 2.800 km de tabias et la plantation de plus de 40 mille hectares de cactus inermes. Par ailleurs, dans les régions les plus exposées à la désertification, l'accent a été mis sur la consécration d'approche participative de développement alliant la gestion durable des ressources, d'une part et le renforcement des activités économiques et l'amélioration des conditions de vie d'autre part. Ajoutons que dans le cadre du suivi des résultats de la conférence internationale sur les stratégies de lutte contre les changements climatiques en Afrique et en Méditerranée tenue en 2007, la Tunisie abritera au mois de juillet prochain une conférence africaine préparatoire du 9ème congrès mondial des Etats signataires de la convention de lutte contre la désertification prévue en Argentine en novembre prochain.