INFOTUNISIE – La protection de l'environnement, la préservation et l'exploitation rationnelle des ressources naturelles, constituent de plus en plus un souci majeur pour plusieurs pays, notamment la Tunisie, qui ne cesse de faire des ces questions une constante dans sa stratégie socioéconomique à travers l'adoption des différentes conventions, locales, régionales et mondiales dans une conjoncture accentuée avec l'élévation de la facture environnementale par la menace incessante des changements climatiques, la pollution et les gaz à effet de serre (CO2). Dans ce cadre, la Tunisie, parmi les premiers pays à adopter les conventions environnementales universelles telles que la convention onusienne pour la lutte contre la désertification en 2005, abrite du 16 au 20 décembre courants, la 4ème session de la conférence internationale «Geo Tunis 2009» ayant pour thème «l'apport des technologies géomatiques dans l'étude des ressources hydrauliques et le suivi du phénomène de la désertification». Depuis 1987, la Tunisie opte pour une stratégie spécifique pour la préservation du développement durable et des ressources naturelles outre le renforcement de la coopération et le partenariat interrégional et mondial de façon à favoriser le «transfert» de techniques, d'expertises ainsi que l'échanges d'expériences qui ont prouvé leur efficacité notamment la géographie numérique et la Géomatique, qui, très liée à l'information géographique, repose sur la collecte, le traitement et la diffusion des données géographiques. L'efficacité, depuis 1998, du programme national de lutte contre la désertification a incité à d'autres initiatives institutionnel et législatif relative à ce domaine à travers la promulgation des codes des forêts et la conservation des eaux et du sol et d'un code des eaux. Quant à l'arborisation et compte tenu de sa forte contribution dans la lutte contre la désertification, les efforts se sont focalisés sur la mise au point d'une stratégie nationale de promotion du secteur forestier et pastoral (rural) ce qui a permis durant la période 2002/2009, de planter des arbres sur une superficie de 130 mille hectares avec un taux de couverture forestière en hausse de 15 mille hectares à 20 mille hectares. Il s'agit également de l'aménagement et du renforcement d'ouvrages antiérosifs (tabias) et la protection des sols par la plantation d'arbres forestiers et fourragers. Rappelons, à ce propos que le programme présidentiel pour le prochain quinquennat (2009-2015), est très attentif quant au problème de la désertification. Ce souci se traduit notamment par des mesures et recommandations qui prennent en considération tous les secteurs exposés aux effets destructeurs des phénomènes naturels tels que les inondations, la désertification, les vagues de froid, les tempêtes et l'élévation du niveau de la mer… Par ailleurs et avec l'accomplissement de 70% de ses objectifs pour la période 2007-2011, la stratégie régionale de lutte contre la désertification dans la région de Tozeur (Sud-ouest) ambitionne de préserver 18 mille hectares de terres agricoles, l'aménagement et le renforcement d'ouvrages antiérosifs (tabias) de 3 mille km de long et la protection des sols par la plantation d'arbres forestiers et fourragers sur une superficie de 1600 hectares. La stratégie porte, en outre, sur la sauvegarde de la faune à travers la création du parc national de Dghoumes. Il s'agit, également, de l'intensification de la surveillance pour la protection des nids d'oiseaux notamment des rapaces des montagnes de Déguèche et Tamaghza.