Saad Hariri, Premier ministre libanais désigné, a jeté l'éponge. Dur de composer un gouvernement en l'absence d'un consensus national sur une majorité ralliée à l'ordre. Le Liban est condamné à subir les aléas d'une situation qui n'offre aux Libanais que des retombées socio-économiques et des crises politiques pouvant mener au pire. Le chef de l'Etat, Michel Souleimane, ne peut à lui seul faire face à une opposition disparate, constituée de plusieurs tendances. Certes, le Liban n'est pas immunisé contre les velléités belligérantes, les visées et les excès, le Hezbollah en premier lieu. Un Etat où les confessions jouent un rôle déterminant : musulmans, chrétiens, maronites, druzes…Il fut un temps où les Palestiniens étaient la cible privilégiée des retombées politico-sociales. Actuellement, on assiste à des débordements de partis qui, pas plus qu'hier, étaient des groupuscules minimes. La guerre civile a fait exploser la donne. Le Hezbollah, sorti « vainqueur » contre Israël, peut se targuer d'une « légitimité » acquise par la force des armes. A l'opposé, Michel Aoun et les opposants de tout bord font tout pour saborder les plans du Président Souleimane. Ce dernier reste l'ultime rempart devant la montée de la discorde au sujet du prochain gouvernement. Il lui reste à proposer un nom capable de former un gouvernement pouvant contenter toutes les formations et clore ce dossier qui, si tout va mal-ce qu'on ne l'espère pas- risque de mener le pays vers des dérivées…à hauts risques. Le pays du Cèdre mérite bien une stabilité après les années noires…