« Quand vous perdez une vente, vous la perdez deux fois : vous ne faites pas d'argents, mais votre concurrent s'en fait. » Bill Gates Le développement de la distribution organisée (LIENHYPERTEXTE "/management/article-47365-enquete-hypermarches-quel-impact-sur-le-consommateur"Hypermarchés, supermarchés, supérettes, hard- discounts, maxi- discounts…) est fortement tributaire du niveau de développement économique d'un pays. Comme celle-ci devient de plus en plus importante, elle entraînera le monde de plus en plus à une économie mondialisée, connectée en ligne, instantanée, immatérielle, virtuelle, etc …
C'est pourquoi avec l'avènement des TIC, les grandes surfaces en quête de modernisation vivent actuellement une rupture avec le passé en passant à un type d'entreprises nouveau et mieux adapté à l'environnement économique et social de proximité. Cette modernisation en cours vise à produire plus de fluidité et de flexibilité et à atteindre une rationalisation du travail. En effet, la modernité est vue comme une phase de transformation des entreprises vers des modèles socialement plus efficients et économiquement plus performants. Idem, les nouvelles techniques d'organisation permettent une uniformisation des références, des données, des ratios et des approches en se basant sur des référentiels, des critères et des répertoires bien définis. Il faut dire que la grande distribution est intéressante à plus d'un titre : elle est garante d'une meilleure traçabilité des produits et contribue à ce titre à préserver la santé des consommateurs en assurant notamment la continuité de la chaîne du froid, dont la rupture fréquente dans les circuits de distribution traditionnelle non organisée peut constituer un danger pour la santé publique. La propreté, la diversité des choix offerts aux consommateurs ainsi que la qualité et la présentation des produits sont également les atouts majeurs des grandes surfaces. La grande distribution a en plus la capacité de tirer les produits industriels vers le haut, en baissant leurs prix et en obligeant les fournisseurs à une amélioration permanente de la qualité. D'ailleurs, dans les grandes chaînes d'hypermarchés internationaux, de nouveaux produits, services et idées apparaissent régulièrement, tels que les loisirs (vacances, théâtre, réseau téléphonique mobile…), les services gratuits (montage de pneus, vérification moteur, vidange de voitures…), le bradage de quelques prix… Pour ce faire, on y veille scrupuleusement à assurer le maximum de qualité d'approvisionnement, mais surtout au moindre coût. C'est de cette manière que la chaîne Carrefour a pu vendre en 2007 et en seulement 15 jours dans toutes ses succursales françaises 35 000 ordinateurs. C'est pourquoi, l'impact d'un hypermarché sur son environnement direct est incontestablement positif : création d'emplois, renforcement et dynamisation du tissu économique, introduction de nouvelles procédures de marketing et de gestion sans oublier les intérêts que peut en tirer le consommateur. Parmi les bénéfices qu'apportent les hypermarchés, l'on peut citer aussi les investissements, l'emploi et le développement de compétences. Au delà de ces avantages, il ne faut non plus sous-estimer le risque qu'ils peuvent constituer aux PME concurrentes. Certes il y a toujours de la place pour les entreprises innovatrices ; mais hélas, les entreprises artisanales, fragilisées par leur taille disparaissent ou sont absorbées par d'autres. Idem, certaines multinationales exploitent la main d'œuvre à bon marché, détruisent l'environnement, violent les lois avec l'impunité du lion… Mondialement et dans 10 à 20 années, nous serons déjà entrées dans la logique des sociétés géantes qui constitueront alors le levier principal de l'économie, puisqu'elles financent l'infrastructure publique environnantes, créent des compétences de niveau international... En effet, les hyper- marchés aménagent en général des routes et des voies d'accès, construisent des ronds points, des bretelles et carrefours, élargissent des routes, assurent l'éclairage et la signalisation afin de favoriser la fluidisation de la circulation automobiles aux abords du site. En plus les hypermarchés amènent avec eux un transfert bénéfique de savoir-faire. A titre de comparaison, la France dispose de 985 hyper- marchés avec une superficie moyenne de 5 600 m2 et de 7 600 super- marchés avec une superficie moyenne de 1 000 m2. Néanmoins, la tendance mondiale au développement de l'hyper- distribution, ce sont les maxi- discomptes ou les « hard discount ». Rien qu'en France, ces nouveaux espaces sont au nombre de 2800. L'HYPERDISTRIBUTION, EST ELLE MORTELLE AUX PETITS COMMERCES ? La part de marché de la distribution organisée en Tunisie ne dépasse pas les 20% sur l'ensemble du territoire national pour les produits de consommation courante contre 80% du marché occupés par l'épicerie traditionnelle et c'est pourquoi, elle ne représente pas un danger pour la petite épicerie. On ne peut donc pas parler chez nous du danger que constituent ces nouveaux modes de distribution. D'ailleurs, dans les pays émergents, la part de marché de la grande distribution atteint 40 à 50% et ce taux peut aller jusqu'à 70% dans les pays développés. Cette répartition des parts de marché met l'industriel tunisien à l'abri d'une relation imposée par les grandes surfaces. Idem, la petite distribution de quartier a des mérites de proximité et d'adaptation que la grande distribution ne peut avoir. Elle a donc tout à fait sa place dans notre paysage économique, à condition qu'elle respecte sérieusement les normes d'hygiène et tienne compte du pouvoir d'achat du consommateur. LE SECTEUR DE LA DISTRIBUTION EN TUNISIE ---La dépense moyenne de la famille tunisienne par an est de 8211 DT ---La dépense individuelle moyenne est de 2390 DT au Grand- Tunis, de 2084 DT au Centre et de 1827 DT au Sud. ---L' alimentation représente 34% des dépenses des ménages tunisiens (au moment où le logement prend 23%). ---La nouvelle loi sur la grande distribution en Tunisie fixe des règles régissant l'exercice de cette activité en vertu desquelles la liberté constitue le principe et l'autorisation l'exception. En effet, cette loi est basée sur le principe de la libre concurrence et vise à prévenir toute pratique anticoncurrentielle dans l'intérêt du commerçant et du public consommateur. Cette loi donne au secteur une logique de modernisme et d'adaptation aux mutations que connaît actuellement l'économie tunisienne ainsi qu'à tous les nouveaux modes de consommation. Bref, cette nouvelle loi vise la mise à niveau générale des services de distribution d'une manière à accroître la contribution du secteur à la réalisation de nos objectifs de croissance. Bref, pour perpétuer les petits commerces de proximité créateurs d'emploi et d'entreprises, il faut les moderniser, favoriser leurs regroupements et leur accès à des centrales communes d'achat de manière à favoriser leur compétitivité et renforcer la formation de leurs employés ; ce qui aura pour conséquence de moderniser tous les circuits nationaux de distribution. LE E-COMMERCE EST l'HYPERMARCHE DU 21ème SIECLE Faire ses emplettes devant son ordinateur, surfer à son aise grâce à l'Internet dans les plus grands hypermarchés du monde, charger son caddie virtuel et payer par un simple clic de souris : voilà ce que permet désormais le shopping en ligne ou le e- commerce. En effet, parmi les technologies qui ont révolutionné la grande distribution se trouve l'Internet qui permet d'insérer, de modifier et de rechercher efficacement des données spécifiques dans une grande masse d'informations partagées entre tous les utilisateurs ou clients. Le Net permet aussi de répertorier, de traiter et d'accéder de manière uniformisée à une ressource électronique centrale (fichier, information, photo, vidéo ...). Cet ensemble est destiné à assurer la saisie, le stockage, le traitement, la transmission, l'archivage et la traçabilité des informations produites. Avec ces informations, l'on peut organiser un système de fidélisation des clients dont les répercussions sur le chiffre d'affaire des distributeurs n'est plus à démontrer. La partie « backoffice » de ce système permet à la grande distribution d'analyser les mutations des goûts et des besoins des clients et s'y adapter rapidement en conséquence. Grâce aux systèmes et réseaux numériques planétaires, le commerce en ligne a pu réaliser des chiffres d'affaire en évolution exponentielle (en l'an 2000 plus que 8 milliards $ ; en 2002 27 milliards $ et en 2008 plus de 100 milliards de $).
