Dans ce cadre, l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises a organisé, hier, une conférence internationale ayant pour thème «La formation universitaire et les enjeux de la compétitivité», durant laquelle les intervenants se sont penchés sur le rôle de la formation professionnelle au profit de l'économie et la réduction du taux de chômage. M. Rifaât Chaâbouni, Secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, a mis en exergue, lors de son intervention, certains concepts susceptibles de développer la formation professionnelle qui reste encore limitée malgré les efforts qui lui ont été accordés en considérant que cette perspective demande plus de temps. Par ailleurs, il a appelé à reformuler le système universitaire en vue d'être compatible aux besoins des entreprises. En outre, M. Chaâbouni s'est penché, également, sur le flux des entrants à l'université qui a dépassé 80 mille cette année. Cela constitue une contrainte et affecte la qualité de la formation et le taux d'insertion. Ainsi, le Secrétaire d'Etat a évoqué le problème de l'interactivité d'entreprises et l'ambigüité de concept de gouvernance en considérant que la maîtrise de ces deux enjeux permettra aux entreprises une bonne démarche stratégique. L'un des problèmes que rencontrent nos entreprises à propos du développement économique, c'est le manque des contacts. De ce fait, les entreprises restent fermées. Citons à titre d'exemple que malgré la multiplication des laboratoires au sein des entreprises, aucun d'entre eux n'a obtenu un seul label. En effet, les entreprises sont appelées à être plus dynamiques et réactives. De même, les universités doivent être plus ouvertes pour faire réussir le partenariat bilatéral et atteindre les objectifs visés.
Causes… et solutions L'institut privé des statistiques Sigma conseil a été représenté par son DG, M. Hassen Zargouni, qui a fait état d'une étude effectuée par l'institut mettant l'accent sur les causes de la situation actuelle qui souffre de l'incompatibilité entre le système d'enseignement et les besoins des entreprises. L'étude a révélé que 22% de la masse des demandeurs d'emploi n'on pas été satisfaits en 2009 sachant que la demande additionnelle augmentera de 70% d'ici 2014 compte tenu de l'augmentation universitaire annuelle de 60.000 à 70.000 nouveaux entrants. En revanche, 60% de nouveaux demandeurs d'emplois sont des diplômés supérieurs. Ces chiffres viennent de plusieurs facteurs à savoir: les chefs d'entreprises se méfient des étudiants en considérant que leurs compétences transversales sont insuffisantes. Leur culture entrepreneuriale est limitée, et on remarque un manque de professionnalisation au niveau des formations et des formateurs peu préparés à la professionnalisation. L'étude a révélé, également, que les chefs d'entreprises pensent que les recherches scientifiques sont peu connues par les entreprises, ainsi que l'expression sociale mal orientée par manque d'informations… Suite aux résultats obtenus, l'institut privé des statistiques a proposé certaines solutions pour pallier les contraintes actuelles. Alors, il a appelé à combler le déficit en compétences de base en généralisant les pratiques de certification, les normes externes pour les diplômes et les établissements, améliorer l'encadrement et la motivation pour tous (étudiants, enseignants, maîtres de stage, DRH, DG…) et élaborer des programmes adéquats et en personnel qualifié pour l'apprentissage de l'entreprenariat. Ainsi, il faut réorganiser administrativement les établissements en vue d'établir plus de responsabilité et plus d'initiatives. La convergence des efforts entre l'université et l'entreprise permettra de développer l'environnement économique en bénéficiant d'une formation adéquate et professionnelle des diplômés. Cela mène à une insertion et une adaptation rapides aux conditions du travail. En outre, les entreprises et les universités devraient être ouvertes les unes sur les autres en établissant une interactivité purement positive.