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De l'éducation sentimentale en Tunisie
Publié dans L'expert le 31 - 10 - 2012

Le roman de Gustave Faubert l'éducation sentimentale, inspiré de sa rencontre avec l'amour de sa vie, retrace l'histoire de Frédéric Moreau provincial venu faire ses études à Paris où il y connaît ses premiers émois amoureux. Sur fond d'intrigues amoureuses, ce roman du 19 ème siècle est imprégné d'un contexte politique particulier qui est celui des révolutions d'un monde qui se cherche et hésite entre la monarchie, la république ou l'empire. Le personnage de Flaubert se jette à corps perdu à la quête de l'amour et perd ses illusions.
La dialectique posée par Flaubert nous renvois à nous même en Tunisie à nous poser la question de la place accordée à l'amour dans notre société ?
L'éducation elle, a de multiples facettes, et dans nos sociétés modernes n'est plus le seul apanage des parents. Certes les bases éducatives ont tout de même pour fondement le cocon familial, d'où l'importance du dialogue et de l'échange. Nous tunisiens gardons tous en mémoire les spots publicitaires des ces dernières décennies rappelant l'importance qu'il y'ait une culture basée sur le dialogue au sein du cercle familial. Quoique les acteurs de l'éducation sont aussi désormais l'école, les clubs pour enfants et même la rue, cette théorie étant celle de sociologues tels que Max Weber, à laquelle il faudrait rajouter la culture véhiculée par les réseaux sociaux d'internet.
Nous tunisiens débattons volontiers de la question de la place des sentiments dans nos rapport avec autrui, pour en arriver à la conclusion qu'il s'agit de rapports basés sur les petits profits, les intérêts particuliers et de savoir saisir les bonnes opportunités quand elles se présentent. Dès notre plus jeune âge, il nous est inculqué des valeurs basées sur la réussite travail, avoir une belle maison et une voiture en conséquences et épouser le meilleur parti. Point d'éducation sentimentale qui fasse, encore moins depuis notre entrée dans ce qui s'apparente être « une société de consommation de masse ».
Voilà où nous en sommes réduits par ce modèle éducatif basé sur la peur et la quête de sécurité par l'accumulation frénétique de richesses, dans une société que tout aliène en perte de repères et d'identité. Quel modèle sociétal proposé à nos enfants, Hormis celui de la violence, des guéguerres des partis politiques et de la montée du fanatisme religieux ?


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