La stratégie environnementale menée par le gouvernement sous l'impulsion du Chef de l'Etat est en train de s'enrichir de plusieurs axes très porteurs. Notamment en ce qui concerne le Programme national de la propreté et de l'esthétique de l'environnement (Pnpee). Le projet Ville Jardin et sa contribution à l'édification de la ville de demain y revêt une grande importance. Il traduit le grand intérêt accordé à la résolution de l'équation habitat-urbanisme et à son arrimage aux programmes écologiques via la multiplication des espaces verts et des entrées de ville. Faut-il noter cette année que parmi ces derniers 370 ont été aménagés pendant les 9 premiers mois de l'année et que 310 espaces verts ont vu le jour. Cela n'est qu'un échantillon des réalisations accomplies dans ce domaine qui bénéficie d'une attention soutenue en haut lieu. Le Président veille avec diligence à cette œuvre d'embellissement et ne cesse de recommander la garantie d'un environnement sain en vue de «favoriser un développement durable pour une meilleure qualité de vie». Le fait que ce Pnpee ait touché jusque-là 30 villes et 30 villages illustre avec éclat cette volonté qui ambitionne de couvrir de fleurs villes et villages afin que la Tunisie vive dans un éternel printemps. Un tapis chatoyant sera ainsi offert aux touristes. Et pas seulement aux touristes mais aussi au citoyen tunisien qui aura ainsi à sa disposition des écoles-jardins, des hôpitaux-jardins, des hôtels-jardins (lesquels, quand ils sont implantés dans un environnement champêtre, portent le nom très convivial de «gîtes ruraux»). Il y a, d'ailleurs, dans cette optique, la possibilité d'une heureuse conjonction entre les concepts et les programmes environnementaux, les initiatives éco-touristiques, les activités de loisirs, la vision urbanistique et la politique de l'habitat. Et plus les interconnexions s'établissent entre ces secteurs et plus le cadre répond aux paramètres de la qualité et de la modernité. Et ainsi s'affirment des acquis qui alimentent, mine de rien, les nouveaux moteurs de la croissance et de l'emploi. Ne parle-t-on pas déjà pour demain de la ville numérique où, sous l'égide des Ntic, se conjuguent harmonieusement propreté, verdure, esthétique, santé, loisirs, etc.! Projet ambitieux mais qui exige l'apport du citoyen qui n'est malheureusement pas encore conscient de cet exaltant challenge. Exaltant mais difficile aussi dans la mesure où divers départements doivent être mobilisés à pleins tubes comme par exemple celui de l'eau, appelé à gérer d'une façon efficiente les ressources hydriques en vue de fertiliser le terrain et d'assurer une propreté nickel pour toute l'infrastructure.