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Entretien avec Dr Lotfi M'raihi, président de l'UPR
Publié dans L'expert le 13 - 05 - 2011

«Les régimes antérieurs avaient banni les débats publics»
Dr Lotfi M'raihi, comment jugez vous la manière avec laquelle a été négocié le tournant vers l'édification de la démocratie suite à la glorieuse révolution populaire du 14 janvier ?
Après avoir unanimement reconnu que la révolution tunisienne était spontanée, certaines parties ont, rapidement changé de langage et se sont attribuées des mérites dans son accomplissement. Des manœuvres ont vu le jour pour s'approprier la parole du peuple. On se mit à parler au nom du peuple tunisien pour décider en son lieu et place. Des manipulations et des pressions par le biais de regroupements constitués et savamment orchestrés ont abouti à l'avalisation d'une instance qui se chargea d'établir un projet de loi électorale sur mesure.

Mais la loi électorale qui sera sous peu approuvée par un texte de loi nous sortira vers une légitimité populaire ?
La loi électorale en instance d'avalisation est absolument inappropriée à la nature de l'élection d'une assemblée constituante qui est une instance devant regrouper une représentativité la plus large possible. Or, ce texte privilégie les partis anciens qui ont eu le temps de tisser leur toile et incite au vote utile qui crée une ambiance stressante pour l'électeur. Nous avons proposé un mode de scrutin à la proportionnelle simple mais avec un comptage national et une répartition des sièges en fonction.

Les chances de les élections se tiennent comme prévu sont elles hypothéquées ?
Aujourd'hui, il devient de plus en plus aléatoire d'envisager sérieusement le déroulement de l'élection du 24 juillet. D'abord, l'état sécuritaire du pays ne permet pas la conduite d'une compagne électorale normale. Les exactions commises contre les meetings surtout à l'intérieur du pays en témoignent. Nous abordons des élections de cette importance sans un préalable d'un minimum de discussion et de débat publique. Les régimes antérieurs avaient banni les débats publics surtout concernant l'identité.

Quelle voie d'issue envisagerez-vous dans ce cas et quels en seraient les mécanismes ?
L'issue de secours, c'est de redonner la parole au peuple en le questionnant sur l'utilité d'élection à la constitutionnelle immédiate ou différée.

L'UPR (Union Populaire Républicaine) propose t-elle une alternative à ce qui a été jusque là pour la majorité la voie inévitable pour la transition démocratique ?
A mon avis, le pays ne peut pas se permettre le luxe d'une instabilité qui s'étalerait sur des mois. Le replis économique est manifeste et ira en s'accentuant d'ici au 24 juillet si la date et l'échéance sont maintenues. L'arrivée d'une constituante ne résoudra pas le problème puisqu'il s'agira toujours d'un gouvernement transitoire. Les investissements ne reprendront qu'avec une meilleure visibilité et un gouvernement durable. La Tunisie ne pourra pas supporter cet état.
La solution serait de revenir dans un premier temps à la constitution de 1959 et élire un président qui s'engagera à n'assurer qu'un seul mandat. Le gouvernement stabilisé organisera au plus tard dans l'année une élection législative puis dans l'année qui suit une élection d'une constituante. Nous aurons eu deux années de débat public et la constituante aura devant elle trois années pour élaborer une constitution. De sorte qu'à la fin du mandat présidentiel, nous passerons à la seconde république en ayant assuré au pays la stabilité et la reprise de l'activité économique.
Pensez-vous que cette proposition qui est tout à fait rationnelle puisse soulever l'adhésion des tunisiens ?
C'est une solution rationnelle qui va certes à l'encontre du débat actuel mais qui trouvera l'approbation des Tunisiens en offrant un sortie par le haut à la crise actuelle.


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