À la suite de l'assassinat tragique du citoyen tunisien Hichem Miraoui, survenu le samedi 31 mai 2025 dans la ville française de Puget-sur-Argens, une conversation téléphonique s'est tenue lundi 2 juin au soir entre le ministre tunisien de l'Intérieur, Khaled Nouri, et son homologue français Bruno Retailleau. Une initiative diplomatique forte qui reflète l'émotion suscitée par cet acte qualifié de crime terroriste et raciste par les autorités des deux pays. Durant cet échange, Khaled Nouri a fermement condamné cette attaque brutale qui a profondément choqué l'opinion publique tunisienne. Il a insisté sur l'urgence de garantir une protection efficace pour la communauté tunisienne résidant en France, appelant à une approche sécuritaire préventive contre les crimes haineux et à une vigilance accrue face aux discours de haine susceptibles de nourrir la violence. Le ministre tunisien a rappelé que de tels actes portent atteinte non seulement à la dignité humaine, mais aussi aux valeurs universelles de paix et de coexistence. Il a souligné que les discours extrémistes et les appels à la haine sont des catalyseurs de tels crimes, qui ne doivent pas rester sans réponse. En retour, Bruno Retailleau a exprimé la condamnation ferme des autorités françaises face à cet acte qu'il a lui-même qualifié de terroriste et motivé par le racisme. Il a assuré que le gouvernement français ne tolérera aucune incitation à la haine ni tentative de division au sein de la société. Il a également présenté, au nom de l'exécutif français, ses condoléances à la famille de la victime et au peuple tunisien. Le ministre français a assuré que la justice française appliquera les sanctions les plus sévères à l'encontre de l'auteur du crime, qu'il a clairement désigné comme ne représentant ni le peuple français ni les valeurs fondamentales de la République. Cet appel s'inscrit dans un climat de coopération sécuritaire renforcée entre Tunis et Paris, à un moment où les questions de sécurité de la diaspora tunisienne et la lutte contre les actes xénophobes prennent une importance croissante sur la scène bilatérale. Le drame de Puget-sur-Argens pourrait marquer un tournant dans la mise en place de mécanismes conjoints de prévention, alors que les tensions identitaires s'exacerbent en Europe. La Tunisie, tout en exprimant sa douleur, espère que cette tragédie servira de signal d'alarme pour mettre en œuvre des mesures concrètes afin d'assurer à tous ses ressortissants, partout dans le monde, une vie digne et sécurisée. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!