La tension diplomatique monte après l'interception du navire Freedom Flotilla par la marine israélienne en Méditerranée, alors qu'il acheminait de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza. L'opération, dénoncée comme une violation du droit international, a suscité une vague de condamnations, notamment en France. Dans un communiqué publié dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon, figure de proue du mouvement La France insoumise, a qualifié l'arrestation des 12 humanitaires à bord du navire – dont l'eurodéputée française Rima Hassan et l'activiste suédoise Greta Thunberg – d'« illégale ». Le leader politique appelle l'ensemble des Etats, l'Union européenne et les Nations unies à condamner fermement cet acte et à exiger « la libération immédiate et inconditionnelle de l'équipage ». « Cette interception, opérée en dehors des eaux territoriales israéliennes, constitue une violation flagrante du droit international, notamment du droit maritime et du droit humanitaire », déclare Mélenchon. Le navire transportait des vivres, médicaments et matériel médical destinés aux civils gazaouis, dans un contexte de blocus total imposé par Israël depuis le 2 mars 2025. Selon le communiqué du mouvement, l'équipage menait une « mission strictement civile et non-violente », dans le cadre d'une mobilisation internationale contre le blocus de Gaza. L'indignation est d'autant plus vive que la Freedom Flotilla avait informé les autorités internationales de sa mission humanitaire, conformément aux procédures en vigueur en droit maritime. Malgré cela, les passagers ont été arrêtés, et le navire remorqué vers le port israélien d'Ashdod, où les occupants ont été interrogés par les services de sécurité. La France insoumise appelle également à une mobilisation citoyenne. Une veillée de soutien s'est tenue dimanche soir sur la place de la République à Paris, et d'autres rassemblements sont prévus ce lundi 9 juin dans plusieurs villes françaises. « La solidarité n'est pas un crime. Libérez l'équipage de la Freedom Flotilla ! », martèle le communiqué. Cette affaire ravive les tensions entre la société civile internationale et l'Etat d'occupation, qui se permet tout et qui a durci sa ligne face à toute tentative de briser l'isolement imposé à Gaza et au génocide perpétré. Elle intervient également dans un contexte déjà critique, marqué par une situation humanitaire catastrophique dans l'enclave palestinienne. De son côté, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué « suivre de près la situation », sans émettre pour l'instant de condamnation officielle. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!