Un drame inquiétant relance le débat sur les chiens dangereux en Tunisie. Le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Gabès a ordonné, mardi 29 juillet 2025, la mise en détention provisoire d'un homme dont les chiens ont grièvement blessé un quinquagénaire dans la localité de Fjeij, relevant de la délégation de Menzel Habib. L'incident s'est produit lundi matin, lorsque la victime, âgée d'une cinquantaine d'années, a été violemment attaquée par une meute de dix chiens de race réputée dangereuse. Grièvement blessé, l'homme a été transporté d'urgence à l'hôpital régional de Gabès où il reçoit actuellement les soins nécessaires. Selon les premières constatations, les chiens appartiennent à un éleveur local spécialisé dans la vente de races telles que le pitbull. Ce dernier n'en serait pas à son premier incident. Une autre agression, survenue quelques jours plus tôt dans la même région, serait liée au même individu. Le 24 juillet dernier, un autre habitant, prénommé Boubaker, a été attaqué par une meute de neuf pitbulls du même propriétaire alors qu'il se rendait à son travail. Selon plusieurs témoins, l'homme aurait résisté seul pendant plus de dix minutes avant que des passants, à bord d'un véhicule de transport rural, n'interviennent pour le sauver. L'intervention a permis d'éloigner les chiens, mais la victime a déjà subi trois opérations chirurgicales d'urgence en raison des blessures sévères à diverses parties du corps. La fille de Boubaker a témoigné sur les ondes de Mosaïque Fm, dénonçant une négligence grave de la part de l'éleveur. Elle a confirmé que son père avait porté plainte contre ce dernier, l'accusant de mise en danger délibérée de la vie d'autrui. Elle a également souligné que ce type d'incident aurait pu être évité si les précédentes alertes des habitants avaient été prises au sérieux. Face à la multiplication de ces attaques, les autorités locales ont réagi en lançant une enquête approfondie pour déterminer les circonstances précises de ces incidents et la responsabilité du propriétaire des chiens. Le juge a décidé de sa détention provisoire en attendant la suite de l'instruction. Au-delà de la tragédie humaine, cette affaire pose une question de fond : celle de la sécurité publique et de la responsabilité individuelle. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!