La grève du secteur du transport, initialement prévue pour les jeudi 7 et vendredi 8 août 2025 à la Société des Transports de Tunis (Transtu) et à la Société nationale de transport interurbain (SNTRI), a été reportée à une date ultérieure, sans précision. L'annonce a été faite ce mercredi par Salah Eddine Essalmi, secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), chargé du département des offices et des entreprises publiques. Dans une déclaration accordée à Tunisie Numérique, le responsable syndical a expliqué que cette décision de suspension intervient dans un contexte marqué par de nouvelles tensions avec les autorités. Blocage du dialogue social au niveau régional Selon Salah Eddine Essalmi, l'un des éléments déclencheurs de cette décision est l'instruction adressée récemment aux inspections régionales du travail, leur interdisant de convoquer les réunions des commissions régionales de conciliation. Il rappelle que ces instances, normalement tenues sous la présidence du gouverneur de la région, sont cruciales pour désamorcer les conflits sociaux après la diffusion d'un préavis de grève. « Aujourd'hui, même ces réunions ne sont plus convoquées. C'est une attitude grave qui menace directement la paix sociale », a-t-il averti. Le syndicaliste souligne que le but premier du préavis de grève est précisément d'ouvrir la voie à des négociations. « Ce refus de dialogue ne peut qu'aggraver un climat social déjà fragilisé », a-t-il estimé, tout en appelant les autorités à revenir à une approche de concertation et à respecter les mécanismes de médiation existants. Dans ce contexte, une réunion a été convoquée ce mercredi au siège central de l'UGTT à Tunis, sous la supervision de Salah Eddine Essalmi, afin d'évaluer la situation et d'envisager les prochaines étapes. Si aucune nouvelle date n'a été fixée pour la grève, le dossier reste ouvert et la tension palpable dans les rangs syndicaux. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!