Trêve à gaza : mise en œuvre du 2e jour La trêve entre Israël et le Hamas a entamé son deuxième jour avec la poursuite des échanges de détenus et l'augmentation progressive des convois humanitaires. Les équipes de secours signalent une meilleure fluidité aux points d'entrée, même si les contrôles restent stricts et le carburant compté. Les hôpitaux, sous tension depuis des semaines, priorisent les soins d'urgence et la remise en route des services critiques. Sur le plan diplomatique, les médiateurs régionaux coordonnent la prochaine phase : élargissement des listes d'échanges, accès sécurisé aux zones les plus touchées et calendrier pour la réouverture de corridors supplémentaires. Les deux camps affichent une prudence vigilante : chacun veut engranger des garanties avant de s'engager plus loin. Paris : Sébastien Lecornu se cherche encore à Matignon La reconduction de Sébastien Lecornu à Matignon clarifie la ligne gouvernementale à court terme : obtenir un budget et rouvrir au Parlement une série de dossiers sensibles (finances publiques, retraites, services publics). Le chef du gouvernement promet un calendrier de débats "jusqu'au bout", tandis que l'opposition prépare des motions de censure. Au-delà du vote budgétaire, l'exécutif veut rassurer sur la trajectoire de la dette et la maîtrise des dépenses. Les arbitrages à venir (dépenses de santé, éducation, sécurité) serviront de test de solidité politique pour la majorité et de signal aux marchés. Royaume-Uni : rappel à l'ordre aux universités Après un incident visant un lieu de culte juif, Londres a rappelé aux universités leurs obligations en matière de sécurité et de lutte contre l'antisémitisme. Les établissements sont invités à renforcer leurs dispositifs de signalement, clarifier les règles sur les événements étudiants et accélérer les procédures disciplinaires en cas de propos ou d'actes haineux. Les directions d'université, soucieuses de préserver la liberté académique, devront concilier expression des opinions, respect de la loi et protection de tous les publics sur les campus. Des rapports de conformité sont attendus dans les prochaines semaines. Amériques : passe d'armes Cuba–Etats-Unis La Havane rejette des accusations américaines liées au conflit en Ukraine et réactive sa campagne contre l'embargo aux Nations unies. Washington maintient sa posture de fermeté, estimant que les griefs cubains masquent d'autres enjeux politiques. Conséquence : un climat diplomatique toujours tendu, avec des répercussions sur les échanges économiques (transferts, fret, visas). Les partenaires régionaux encouragent un canal de discussion "technique" pour éviter l'escalade verbale. Egypte : décès de trois diplomates qataris Trois diplomates qataris ont perdu la vie dans un accident de la route sur l'axe menant à Charm el-Cheikh. Les autorités égyptiennes ont ouvert une enquête et coordonnent les volets consulaire et judiciaire avec Doha. Au-delà du drame humain, l'incident rappelle l'intensité des déplacements diplomatiques dans la région et la nécessité de sécuriser les trajets lors de périodes de haute activité politique. Disparition de Diane Keaton : une icône du cinéma s'éteint, héritage intact La mort de Diane Keaton à 79 ans suscite une vague d'hommages pour une carrière qui a marqué un demi-siècle de cinéma, d'"Annie Hall" à "The Godfather", jusqu'à "Something's Gotta Give". Son style singulier et sa liberté de ton ont façonné des rôles féminins mémorables, oscillant entre comédie, drame et rom-com. Au-delà des récompenses majeures, son influence esthétique et narrative irrigue encore le cinéma d'auteur comme les studios, tandis que plusieurs générations d'actrices et de réalisatrices revendiquent son empreinte. Evénements économiques Marchés mondiaux : repli des actions et regain de prudence La fin de semaine a été marquée par un recul des indices en Europe et aux Etats-Unis, la volatilité progressant avec l'empilement des incertitudes géopolitiques et commerciales. Les secteurs cycliques (industrie, techno) ont mené le repli, tandis que la santé et les services aux collectivités ont mieux résisté. Les gérants privilégient une posture défensive : réduction du risque actions, remontée du cash et couverture accrue face aux chocs d'actualité. Le prochain flux d'indicateurs avancés (confiance, PMI) servira de boussole à très court terme. Changes et taux : dollar moins ferme, obligations recherchées Le billet vert s'est légèrement détendu dans un contexte d'appétit accru pour les obligations souveraines de qualité. Les rendements à long terme ont reflué, signe d'une recherche de protection, sans toutefois invalider la tendance haussière observée ces derniers mois. Sur le marché des devises, les paires liées aux exportations d'énergie et de matières premières restent sensibles aux annonces géopolitiques. Les banques centrales, elles, insistent sur une stratégie "dépendante des données" face à une désinflation inégale selon les zones. Moyen-Orient : l'énergie et la logistique scrutent la trêve Les opérateurs pétroliers et les acteurs du transport suivent l'impact opérationnel de la trêve : disponibilité des routes, capacités portuaires et assurance des cargaisons. Pour l'heure, l'effet est surtout psychologique : un apaisement relatif qui limite les primes de risque temporaires sans modifier les fondamentaux d'offre et de demande. Côté chaînes d'approvisionnement, les transitaires évaluent les temps de passage et la priorisation de l'aide humanitaire, qui mobilise des ressources logistiques au détriment de flux commerciaux non essentiels. France : incertitude budgétaire et prime de risque politique La reconduction du premier ministre intervient à l'orée de l'examen budgétaire. Les investisseurs regardent trois variables : rythme de réduction du déficit, trajectoire de la dette et crédibilité des économies annoncées. Selon l'issue des débats, la prime de risque française pourrait osciller à court terme, avec un impact sur le spread obligataire et, par ricochet, sur les conditions financières des entreprises. Tarifs américains à 100% sur les importations chinoises : choc inflationniste évité ou récession importée ? L'alignement d'un droit additionnel de 100% sur (presque) tous les biens chinois renchérit immédiatement les coûts à l'import, rebat les chaînes d'approvisionnement et pèse sur les marges des distributeurs américains. À court terme, les marchés actions se replient, la volatilité grimpe et l'or bénéficie d'achats de couverture. À moyen terme, deux scénarios dominent : (1) répercussion partielle sur les prix à la consommation (risque d'inflation "importée") ; (2) compression des marges et recul de l'investissement (risque de croissance plus faible). Les secteurs les plus exposés sont l'électronique, les biens de consommation, l'automobile et les équipements industriels, avec des détours d'approvisionnement vers le Mexique, l'Asie du Sud-Est et l'Inde susceptibles d'atténuer, mais pas d'annuler, le choc. Métaux rares : l'Europe sur le fil face aux nouvelles restrictions chinoises L'élargissement par Pékin des contrôles à l'exportation sur des terres rares lourdes et certaines technologies de séparation ajoute un maillon fragile de plus aux chaînes mondiales des aimants haute performance, des semi-conducteurs et des applications défense-énergie. L'Allemagne et l'UE redoutent un effet ciseau : délais de licence, hausse de coûts et risques d'arrêt de lignes pour l'auto électrique, l'éolien et l'électronique. À court terme, les stocks tampons et les substitutions (alliages, redesign produit) amortissent l'impact ; à moyen terme, la réponse passera par la diversification (Australie, Canada, Afrique australe), le recyclage et une politique industrielle européenne sur l'extraction/raffinage — mais ces capacités prendront des années à monter en puissance. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!