L'Elysée a dévoilé dimanche soir une nouvelle version du gouvernement Lecornu, à l'issue d'une semaine politique particulièrement mouvementée. Ce remaniement s'éloigne des profils partisans pour inclure davantage de personnalités issues de la société civile, tout en adoptant des têtes moins ambitieuses et plus pragmatiques que celles du précédent exécutif. La chute du premier gouvernement Lecornu, suivie d'un tour de consultations politiques et de la reconduction – parfois difficile – du Normand à Matignon, a donné lieu à une deuxième salve de nominations. Emmanuel Macron s'est envolé en direction de l'Egypte pour participer au « Sommet de la paix » à Gaza, tandis qu'en France s'opère un remaniement accéléré afin de respecter les contraintes constitutionnelles liées au dépôt du budget 2026 : les chambres disposent de 70 jours pour examiner le projet avant le 31 décembre. Ce nouveau casting gouvernemental s'inscrit dans un climat de fortes tensions : les Républicains s'interrogent encore sur leur rôle, le centre affiche une tiédeur notable (notamment le parti Horizons d'Edouard Philippe), et le Parti socialiste menace de déposer une motion de censure si la réforme des retraites n'est pas suspendue immédiatement. Pour renforcer sa base d'appui, Sébastien Lecornu aurait prôné « un mélange de société civile, de profils aguerris et de jeunes parlementaires » afin de faire émerger de nouveaux visages. Le premier Conseil des ministres est fixé mardi matin — une passation de pouvoirs sobre, sans média ni invités, a été ordonnée. Le nouvel exécutif, composé de 34 ministres, réunit des personnalités aussi diverses que Gérald Darmanin (Justice), Laurent Nuñez (Intérieur), Catherine Vautrin (Armées), Jean-Pierre Farandou (Travail et Solidarités), Rachida Dati (Culture), Stéphanie Rist (Santé), Roland Lescure (Economie), Edouard Geffray (Education), Philippe Baptiste (Recherche), Serge Papin (PME & Tourisme), Naïma Moutchou (Outre-mer), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Vincent Jeanbrun (Ville & Logement), Monique Barbut (Transition écologique), Françoise Gatel (Décentralisation), Annie Genevard (Agriculture), Amélie de Montchalin (Action publique), Philippe Tabarot (Transports) et Marina Ferrari (Sports & Jeunesse). Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!