The liveblog has ended. No liveblog updates yet. Le Maroc vient d'annoncer une hausse sans précédent de ses dépenses publiques dans les secteurs de la santé et de l'éducation. Selon un communiqué du Palais royal publié ce dimanche, le budget 2026 prévoit une enveloppe de 140 milliards de dirhams, soit environ 15 milliards de dollars, consacrée à ces deux domaines clés — une augmentation de 16 % par rapport à l'année précédente. Cette décision intervient dans un contexte social sensible, marqué par la reprise des manifestations du mouvement "GenZ 212", menées par une jeunesse qui réclame une amélioration des services publics, une lutte réelle contre la corruption et davantage de transparence dans la gestion des ressources nationales. Un effort budgétaire inédit Le communiqué précise que le Projet de Loi de Finances 2026 repose sur plusieurs priorités, dont « le renforcement de l'effort budgétaire dédié à la santé et à l'éducation ». En plus des 140 milliards de dirhams mobilisés, le gouvernement prévoit la création de plus de 27 000 nouveaux postes au profit de ces deux secteurs. Dans le domaine de la santé, les autorités annoncent l'ouverture de deux nouveaux centres hospitaliers universitaires à Agadir et Laâyoune, ainsi que l'achèvement des travaux d'un troisième centre à Rabat. Des projets similaires seront lancés à Beni Mellal, Guelmim et Errachidia, avec la réhabilitation et la modernisation de 90 hôpitaux à travers le pays. Une refonte du système éducatif Pour l'éducation, le plan 2026 prévoit une accélération de la "feuille de route pour la réforme du système éducatif", avec trois axes : la généralisation de l'enseignement préscolaire, le renforcement de l'aide à la scolarisation et l'amélioration de la qualité de l'enseignement. Ces réformes s'inscrivent dans une volonté de réduire les inégalités territoriales et de renforcer la compétitivité du capital humain marocain. Un message politique clair Ce virage budgétaire s'aligne avec le discours du roi Mohammed VI prononcé le 10 octobre 2025, à l'ouverture de la nouvelle session parlementaire. Le souverain y appelait à accélérer les réformes structurelles, à créer des emplois pour les jeunes, à améliorer les services publics et à stimuler les économies locales et rurales. Le roi avait également averti contre toute « inefficacité » ou « détournement des investissements publics », insistant sur la nécessité d'un suivi rigoureux des projets. Contexte social : la pression du mouvement "GenZ 212" Le mouvement "GenZ 212", composé principalement de jeunes Marocains nés après 2000, a joué un rôle non négligeable dans ce tournant politique. Après une suspension de quelques jours, les manifestations ont repris samedi dans plusieurs villes, réclamant la libération des détenus d'opinion et des réformes concrètes dans la santé et l'éducation. Ce nouveau budget semble être une réponse directe à ces revendications. Il traduit la volonté du gouvernement marocain de rétablir la confiance avec une jeunesse de plus en plus exigeante et connectée, qui aspire à un modèle de gouvernance plus équitable et efficace. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!