Abdelkrim Harouni, ministre du Transport a réaffirmé l'existence d'un plan bien ficelé destiné « à renverser le Gouvernement de Hamadi Jebali concocté par les résidus de l'ancien régime déchu et un groupe des perdants lors des élections du 23 octobre 2011 ». Dans une intervention, au cours de l'émission “Essaraha Raha, diffusée dimanche 4 mars 2012 sur la chaîne de télévision “Hannibal TV”, M. Abdelkerim Harouni qui appartient au parti du Mouvement Ennahdha, a révélé davantage de détails sur la toile de fond de ce complot qu'il a considéré comme une tentative de faire chuter le Gouvernement de Jebali. Il a également évoqué la corruption existant dans le département du Transport et des institutions placées sous sa tutelle. Des documents à présenter à la justice Le ministre du Transport a affirmé que ces données seront dévoilées à travers la présentation de documents qui seront transmis à la justice au moment opportun afin de ne pas déstabiliser le pays ni ébranler la paix et la sécurité ainsi que la quiétude sociale du pays. M. Harouni a souligné l'importance que tout le monde sache la réalité de certains qui se cachent derrière le paravent de la démocratie comme un leurre, affirmant que “le Gouvernement de Jebali n'a peur ni de la presse ni de l'opposition” qu'il a accusé d'en vouloir beaucoup à ce Gouvernement. Il a indiqué que « ce Gouvernement ne craint que les procédés illégaux de nature à faire entre le pays dans les méandres d'une éventuelle guerre civile ». Le ministre du Transport a commenté les déclarations de Lotfi Zitoun Conseiller politique du premier ministre Hamadi Jebali, affirmant qu'elles sont fondées sur des données et non pas de simples paroles en l'air. Faire chuter le Gouvernement pour ne pas démasquer les symboles de corruption Parlant de son département, il a souligné l'existence de nombreux dossiers de corruption, précisant qu'il a commencé à les traiter de manière légale en recourant à la loi. Il a souligné aussi l'existence de parties au sein de l'administration tunisienne qui œuvrent à faire obstacle à l'action du Gouvernement et à le faire chuter avant qu'il n'ait accompli sa mission de démasquer les symboles de la corruption. M. Harouni a signalé que les relations entre Ennahdha d'une part, et l'UGTT et le Gouvernement, d'autre part, sont bonnes mais qu'elles ont connu de grandes tensions s'interrogeant sur la nature des relations entre la centrale syndicale et Béji Caïd Essebsi qui a un passé rempli d'atteintes à l'UGTT et qualifiant de “curieuse” cette “alliance contre nature”.