Le ministre des Transport, Abdelkarim Harouni (Mouvement Ennahdha), a affirmé, lors d'une réunion organisée hier à la Manouba, que «le gouvernement avance à pas sûrs vers la réalisation des objectifs de la révolution et l'impulsion de l'investissement». «Le gouvernement est conscient de l'importance de cette phase critique qui exige la coopération de tous, et non l'incitation à la violence dans le but de faire échouer le processus démocratique», a-t-il dit. Le gouvernement a entamé la réforme et l'assainissement de quelques administrations en ouvrant progressivement les dossiers de corruption, a souligné le ministre lors de la rencontre intitulée «Gouvernement ouvert et transparent», organisée à l'initiative de la coordination régionale de la Troïka à La Manouba. L'échec des plans de certaines parties qui s'activent, depuis des mois, et particulièrement avant le 23 octobre, pour faire chuter le gouvernement «les a poussées aujourd'hui à créer des batailles fictives», a-t-il dénoncé. M. Harouni a nié qu'il y ait une fissure au sein de la coalition au pouvoir, affirmant que «la Troïka a parfaitement prouvé qu'elle est consciente de l'importance de cette phase décisive». La ministre des Affaires de la Femme, Sihem Badi (Congrès pour la République) a également estimé que le gouvernement est parvenu à franchir de grands pas vers la réalisation des objectifs de la révolution «en dépit de la situation économique difficile et des critiques de la société civile, de l'opposition et des médias». «Des ennemis de la révolution tentent aujourd'hui de désorienter l'opinion publique», a-t-elle lancé, assurant que le peuple tunisien connaît les intentions des forces anti-révolutionnaires qui veulent «pervertir la révolution et instrumentaliser les événements». Mme Badi a, en outre, soutenu que «la légitimité en place ne peut être ébranlée que par le biais des urnes».