Mohamed Merah n'a donné aucun signe de vie depuis mercredi 21 mars 2012 au soir et les policiers qui encerclent son appartement toulousain ont entendu deux coups de feu, a déclaré ce jeudi matin le ministre de l'Intérieur Claude Guéant sur RTL. Le dernier contact avec le jeune homme remonte à mercredi soir 22h45. Alors qu'il avait auparavant assuré plusieurs fois qu'il allait se rendre, l'auteur présumé des fusillades de Toulouse et Montauban “a déclaré qu'il voulait mourir les armes à la main”, a affirmé Claude Guéant. Le siège du suspect des tueries qui ont fait sept morts en France dure désormais depuis plus de 24 heures malgré les “manœuvres d'intimidation” de la police. Elle a fait exploser dans la nuit sa porte d'entrée, des fenêtres et ouvert une brèche dans un mur. Le suspect n'a pas réagi à ces détonations. Au total, il y en a eu 13, lourdes ou légères, qui ont retenti en quatre séries étalées de mercredi, peu avant minuit, à trois heures du matin. “Ce sont des manœuvres d'intimidation pour mettre la pression sur le forcené qui a, semble-t-il, changé d'avis et ne souhaite plus se rendre”, a dit le porte-parole du ministère de l'Intérieur Pierre-Henry Brandet, refusant de parler d'assaut. L'objectif est de tout faire pour le prendre vivant afin que son éventuel réseau puisse être démantelé. Le Français d'origine algérienne, âgé de 24 ans, a d'abord beaucoup parlé aux policiers lors des négociations qui se sont nouées mercredi, revendiquant les trois tueries et affichant sa fierté d'avoir mis le pays “à genoux”, avant de se terrer dans son antre, lourdement armé. Il avait aussi échangé à plusieurs reprises des coups de feu avec les policiers au début de l'opération, blessant deux d'entre eux. “Il n'a pas de regret, si ce n'est de n'avoir pas eu le temps de faire plus de victimes”, a dit François Molins, le procureur de Paris, lors d'une conférence de presse à Toulouse.