La presse libanaise estime que le pays doit s'attendre au « pire » après l'assassinat de général Wissam al-Hassan, le chef des renseignements de la police connu pour ses positions contre le régime syrien. « La paix civile en danger » titre samedi le quotidien libanais « as-Safir » Au lendemain de l'attentat à la voiture piégée dans un quartier chrétien de Beyrouth, faisant 9 morts et plus de 90 blessés, Honni par le régime syrien le généra al-Hassan, principale cible de l'attentat, était le « fer de lance contre le régime syrien » écrit le quotidien « An-Nahar », en raison de son rôle d'enquêteur dans de nombreux attentats qui ont secoué le Liban depuis 2005 et dans les quels Damas a été pointé du doigt. « Demain ne sera pas comme hier. L'assassinat de Wissam al-Hassan ne sera pas un fait passager. Il transporte le Liban d'une période où il attendait le pire à une période où il vit le pire des dangers », renchérit le quotidien as-Safir. Sur le plan officiel, le conseil des ministres libanais doit tenir une « réunion urgente » samedi en présence des différents services de sécurité, au lendemain de l'appel de l'opposition à la démission du gouvernement, où le Hezbollah chiite, allié de Damas joue un rôle prédominant. Une journée de deuil a été décrétée pour samedi. Damas avait déjà été pointé du doigt pour une série d'attentats et d'assassinats qui avaient visé entre 2005 et 2008 des personnalités politiques en majorité hostiles à Damas, notamment l'ex-Premier ministre Rafik Hariri, père de Saad.