Rached Ghannouchi le président du parti au pouvoir Ennahdha, a multiplié aujourd'hui les interventions médiatiques, à l'occasion de la commémoration de « Sa » victoire aux législatives d'octobre 2011. Il était l'invité de Shems FM, où il a abordé plusieurs sujets ayant trait à la vie politique dans le pays. Il a exprimé clairement ses avis concernant ses rivaux (essentiellement, et surtout, Nidaa Tounes). Il en profite pour lancer un petit blâme à Marzouki, qui a tendance à vouloir se rebiffer et se démarquer, ces derniers jours. Sans Ennahdha, Marzouki n'aurait jamais été président ! Rached Ghannouchi, leader du mouvement Ennahdha a déclaré, que Moncef Marzouki n'aurait jamais été président de la République si Ennahdha ne l'y avait pas installé. Il en veut à Marzouki pour ses récentes remarques, lors d'une interview, concernant la vidéo diffusée sur la toile où Rached Ghannouchi a été filmé en pleins ébats avec des leaders salafistes. Lotfi Nakdh n'est pas un martyr ! Lors de cet entretien radio-diffusé, Ghannouchi a déploré que l'affaire du « décès » de lotfi Nakdh ait été « exagérée et politisée à outrance pour faire de la victime un martyr de Nidaa Tounes, alors que son appartenance au parti n'est même pas avérée ». Il a précisé qu'Ennahdha n'était pas représentée aux obsèques car elle a été accusée d'être derrière ce plan visant à se débarrasser d'un adversaire politique (Nidaa Tounes). Les ligues de protection de la révolution y sont et y resteront ! Ghannouchi a déclaré, par ailleurs, que « Les ligues de protection de la Révolution sont la conscience du pays, elles n'ont aucune appartenance partisane et sont indépendantes ». Il a démenti leur appartenance au mouvement Ennahdha. Selon Rached Ghannouchi, les ligues de protection de la Révolution agissent selon des principes éthiques, des valeurs et avec intégrité. « Ces ligues sont habilitées à octroyer ou à ôter le légitimité des autres formations politiques, et pas le contraire » a-t-il affirmé. « Elles jouissent de la légitimité absolue » et il est hors de question de les dissoudre ».