Dans un entretien téléphonique avec TunisieNumérique, Riadh Rezgui, porte parole du syndicat des forces de sécurité intérieure a déclaré que les agents et cadres des forces de l'ordre ont organisé ce matin, 1 novembre, une protestation devant le ministère de l'intérieur Avenue Habib Bourguiba. Ils entendaient protester contre le silence des politiques, toutes orientations confondues, concernant les agressions de plus en plus fréquentes dont sont victimes les agents de l'ordre. Il a précisé que la dernière agression qui a visé le commandant de la garde nationale Wissam Ben Slimène n'était qu'un nième épisode. Ils ont adressé une demande aux trois présidents pour exiger des assurances aux agents et leurs familles contre ces agressions. Ils ont, par ailleurs, revendiqué le droit de travailler sans attendre les « directives » au cas par cas. Il y a bien une loi qui gère tous les cas de figure en matière de gestion de crises, alors pourquoi attendre des directives émanant de « décideurs » qui ignorent souvent, tout de la réalité du terrain ? Cette manifestation s'est répétée au niveau de tous les gouvernorats, devant les locaux des districts de la sûreté nationale et de la garde naionale. Il est à noter que les agents présents lors de cette manifestation ont « renvoyé » assez sèchement les politiques qui avaient voulu se joindre à eux. Ils entendent, désormais, garder leurs problèmes loin de la politique et des politiciens. C'est, entre autres, Radhia Nasraoui qui aurait fait les frais de cette grogne affichée par les agents de l'ordre contre la classe politique du pays.