Au cours d'un meeting populaire organisé par Nidaa Tounes ce dimanche 27 janvier, au palais des congrès de Tunis, en commémoration du premier anniversaire de l'initiative lancée par Béji Caïed Essebsi, et qui lui avait valu les foudres des politiciens de la Troïka, le président du parti a prononcé un discours, où le ton est monté d'un cran, où il a fustigé le gouvernement, pour toute sa prestation durant l'année écoulée. BCE n'a pas mâché ses mots pour démontrer la responsabilité d'Ennahdha de tous les maux qui rongent le pays. Il a commencé en rebondissant sur le cuisant échec du parti au pouvoir d'atteindre un certain consensus, ne serait-ce qu'au sein de la Troïka qu'il a constitué, concernant un éventuel remaniement ministériel. Il a lié cet échec à la politique d'exclusion que persiste à prôner Ennahdha. BCE a, par ailleurs, critiqué la gestion par la Troïka au pouvoir de la situation sociale dans le pays, situation qui s'est répercutée sur la situation économique qui a atteint des degrés catastrophiques, en prenant l'exemple de la production de phosphate, de l'industrie hôtelière etc... Sur le plan sécuritaire, non plus, BCE n'a pas épargné ses victimes en les accusant de laxisme envers tous les débordements qui après les personnalités du pays, ont déversés leur hargne sur le patrimoine national, le menaçant de déperdition. Pour finir, BCE réitère son offre de participer à l'effort national que demande la circonstance actuelle, dans le cadre d'une force d'union nationale sans exclusion aucune. Dans ce sens, il assure qu'Ennahdha fait désormais partie du paysage politique en Tunisie, et qu'elle se positionne en tant que force incontournable avec laquelle il faut savoir composer.