Persévérant sur la même pente glissante du dérobement et du déni de responsabilité, le ministère de la santé publique est prêt à tout, pour se disculper de toute responsabilité dans l'émergence de cas de malaria dans les environs de Tunis. Le ministère est prêt à tout, y compris, à insinuer que les quatre pauvres personnes qui ont contracté la maladie dans la région de Lac, seraient des toxicomanes ! C'est ce qui ressort des déclarations, rapportés par l'économiste maghrébin, d'un représentant du ministère de la santé qui au cours d'une réunion qui s'est tenue ce vendredi 19 juillet autour de « La situation environnementale et pandémique actuelle », qui pour décharger son département de toute insuffisance en matière de lutte contre les nuisances et la préservation d'un environnement sain, a laissé entendre que l'utilisation d'une seringue commune pour s'injecter de la drogue pourrait être une source « plausible » de contamination. Du coup, il ne se rend pas compte qu'il porte à ces pauvres malades une accusation qui serait passible de peines de prison. Comme çà, pour rien, juste pour se disculper, lui, étant donné que l'orateur en question ne serait, ni plus ni moins, que le responsable de la lutte contre les moustiques dans le ministère de la santé.