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On assouplit l'approche : de «la tolérance zéro» à la notion «réduction des risques»
Journée mondiale de lutte contre la toxicomanie
Publié dans Le Temps le 27 - 06 - 2010

Appel des intervenants à ne plus faire le distinguo entre drogues et drogues licites…
l'Internet doit être désormais considéré comme « drogue »…
«Renforcer le dialogue autour de la dépénalisation de la consommation des drogues afin de ne pas entraver l'accès des usagers des drogues à la prévention et aux soins, tel est le thème d'un séminaire national organisé, hier,
à la Cité des Sciences de Tunis, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la toxicomanie (26 juin), par l'Association tunisienne de prévention de la toxicomanie, installée à Sfax, en collaboration avec l'Association tunisienne de lutte contre les maladies sexuellement transmissibles et le SIDA, installée également à Sfax. Le séminaire a pour titre ‘'la prévention des drogues par le dialogue.»
Beaucoup accueilleront ce thème avec des réserves y voyant une certaine tolérance à l'égard de la consommation des drogues, mais les expériences nationales et l'expérience internationale des dernières années ont montré et établi l'existence d'une relation très étroite entre la consommation des drogues et la dissémination de plusieurs malades graves à caractère épidémiologique, et plus particulièrement le SIDA et l'hépatite C.

Vecteur de propagation de maladies
Dans de nombreux pays, l'utilisation des drogues injectables et l'échange de seringues favorisent la dissémination du VIH (virus du SIDA) et l'hépatite C chez les usagers des drogues injectables eux-mêmes (UDI), mais ils transmettent ces infections par la suite à leurs partenaires sexuels et à leurs parents.
Dans un document officiel d'un Organisme spécialisé des Nations Unies, on lit que ‘'l'usage d'aiguilles contaminées, chez les consommateurs des drogues injectables fait partie des modes majeurs de transmission et de propagation massive du VIH.''
Aussi, les politiques nationales et la position internationale à l'égard de la consommation de la drogue ont renoncé au principe de la tolérance zéro à l'égard des drogues et des toxicomanes, qui les guidait autrefois, et ont opté pour des stratégies basées sur ce qui est appelé ‘'réductions des risques''.
Les nombreux conférenciers et intervenants qui ont présenté, à cette occasion, les expériences respectives de la Tunisie, de la France, de l'Union européenne et la position des Nations Unies, dans ce domaine, ont précisé que la réduction des risques en matière d'usage des drogues englobe la prévention, les soins, la répression et l'information.
Or, des lois et des politiques empêchent par exemple l'offre de matériel d'injection stérile, ou l'accès au traitement de substitution au moyen de la méthadone, de la buprénorphine et du subitex.
L'interdiction juridique et la stigmatisation sociale de la consommation des drogues sont de nature à renforcer la vulnérabilité des usagers des stupéfiants qui restent peu accompagnés par les acteurs oeuvrant dans le domaine de la santé. Le travail de proximité au profit des usagers des drogues demeure peu développé. Les usagers de drogues sont livrés à eux-mêmes, exposant ainsi leur santé et celle d'autrui à des risques multiples.
En Tunisie, l'Association tunisienne de lutte contre la toxicomanie, créée en 1995, gère un Centre qui prend en charge les toxicomanes aussi bien sur le plan psychologique que médical, afin qu'ils puissent réintégrer la vie familiale et sociale. Le Centre est équipé de 45 lits dont 29 pour les hommes et 15 pour les femmes et les enfants, d'un atelier de formation professionnelle, d'une salle d'Internet et d'Informatique, d'un espace ‘'sport et loisirs'' et d'une bibliothèque.
Il existe également un Centre national de prise en charge des toxicomanes ‘'l'Espoir'', à Jebel Oust, aux environs de Zaghouan, non loin de Tunis.
Les études sur la consommation de la drogue en Tunisie restent fragmentaires. Ainsi, près de 37% des hommes atteints de SIDA en Tunisie ont été contaminés, à la suite de l'usage de drogues injectables. Il existerait en Tunisie quelque 1500 malades de SIDA entre hommes et femmes.
D'après des responsables du Centre de prise en charge des toxicomanes relevant de l'Association tunisienne de lutte contre la toxicomanie que préside M. Abdelamajid Zahhaf, quelque 540 toxicomanes ont bénéficié des prestations de cet établissement qui pratique la substitution comme moyen de traitement, alors que plus d'une centaine se trouvent sur la liste d'attente.
Substitution : pour ou contre ?
Cependant, les spécialistes ne semblent pas être d'accord sur l'efficacité absolue de la substitution, ni sur les substances devant être utilisées à cet effet. Des produits de substitution comme le subitex pris par voie orale, ont été ‘'détournés'' et transformés en produits injectables et ils sont devenus de ce fait de véritables drogues injectables avec tous les risques que de tels drogues présentent.
Un participant qui a fait une étude sur 30 toxicomanes soignés par le Centre de l'Association tunisienne de lutte contre la toxicomanie de Sfax, nous a dit que la toxicomanie en Tunisie est plus facile à prévenir et à enrayer, car les substances utilisées sont les produits de substitution, détournés de leur usage normal, les diluants et solvants, et les médicaments prescrits par les psychiatres. Ces toxicomanes sont généralement des jeunes inexpérimentés, issus de milieux pauvres et de familles désunies et ayant interrompu précocement leurs études.
Par contre, en Europe, comme la France, les substances utilisées sont de véritables drogues comme le cannabis, la cocaïne, l'héroïne.
Mais d'après un Conférencier français, la gamme des substances et des drogues utilisées s'enrichit et se diversifie sans cesse.
Plusieurs intervenants ont mis l'accent sur la nécessité d'abandonner la distinction traditionnelle entre drogues licites comme l'alcool et le tabac et les drogues illicites. Toutes ces substances sont des drogues nocives. Le nombre des décès causés par le tabac et l'alcool est beaucoup plus grand que celui des décès causés par les opiacés.
La dépendance à l'égard de l'Internet et des jeux doit être aussi considérée comme une drogue.
Le séminaire a enregistré aussi des observateurs venus de Libye où, d'après ce qu'ils nous ont dit, ‘'la drogue se répand, favorisée par la présence d'une importante communauté de travailleurs étrangers venus de divers pays.''


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