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Tunisie : Le drapeau national encore une fois mouillé de sang
Publié dans Tunisie Numérique le 26 - 07 - 2013

La république qu'on espérait célébrer et fêter ce jour est en deuil, un autre de ses enfants est lâchement assassiné, criblé d'onze balles tirées à bout portant, à la porte de la maison, presque sous le regard de ses enfants. Le peuple, qui se promettait d'honorer et de lever au firmament le drapeau national, a sorti aujourd'hui les mouchoirs d'adieu et les linceuls funèbres. Une journée censée réunir sombre dans la sédition et creuse davantage les distances. Les condoléances à la place des congratulations. Les sanglots au lieu des youyous. Un bain de sang en guise de bain de foule.
Au panthéon de l'histoire et de la mémoire, Mohamed Brahmi, ancien Secrétaire Général du Mouvement du Peuple, leader au Front Populaire et élu de l'ANC, Mohamed Brahmi, rejoint un autre insigne martyr, feu Chokri Belaid, tué lui également tout aussi abjectement, selon le même mode opératoire, manifestement pour les mêmes motifs et vraisemblablement par les mêmes tueurs. Les combats de la vie comme les méandres de la mort ont montré le destin commun et la similitude de trajectoire des deux hommes. Les mêmes principes, les mêmes sources idéologiques, les mêmes batailles, la même tente politique, le même front, la même mort, le même impact, la même onde de choc. Deux hommes, deux doigts d'une seule main que la même lâcheté assassine a amputés.
La violence sociale et l'assassinat politique sont désormais banalisés. L'appel au meurtre et l'incitation à la haine n'ont aucun écho dans l'appareil de justice, n'ont pas fait remuer ne serait-ce un orphelin sourcil inquisiteur ou provoquer un traitre mot de contestation de la part du gouvernement. Couverts par l'impunité, le silence et la complicité objective de la Troika, les meurtriers, tapis dans l'ombre, se nourrissant de leur veulerie, frappent dans le dos et dans le noir. A qui le tour? La sombre liste est semble-t-il longue. D'autres noms ont un fusil sur les tempes.
Le timing de l'assassinat, à savoir le jour de la fête de la république, en plein mois saint de Ramadan, ne passe pas inaperçu mais soulève diverses questions. Est-ce fortuit que la liquidation physique ne cible, en exclusivité, que les symboles de l'opposition, les voix insurgées contre le pouvoir en place?! Les faits sont têtus et ont la peau dure. Sur un autre plan, n'y aurait-il pas un lien de cause à effet entre l'assassinat de Mohamed Brahmi et la scission que son parti, le Mouvement du Peuple, a enregistrée, scission fomentée parait-il par Ennahdha que du défunt a fustigée et qui, en foi de quoi, il a en démissionné pour rester fidèle à son engagement avec le Front Populaire.
Un nouveau coup dur pour un processus de transition déjà lourdement enlisé dans le blocage, la surenchère et l'enjeu partisan. Un nouvel enfant du Front Populaire en particulier, et du mouvement démocratique tunisien en général, que des visages hideux ont abattu. Où va-t-on?! Combien faut-il encore de martyrs, sur le champ d'honneur et de bataille, pour que la Tunisie retrouve son âme et sa sérénité. De quel consensus national peut-on encore parler quand des têtes d'affiche sont décapités pour des motifs strictement politiques? Jusqu'à quand continuer à brailler sur la légitimité quand on troue la peau d'un élu du peuple? Quelle confiance peut-on encore nourrir à l'égard d'un pouvoir dont l'échec n'a d'égale que l'incompétence, dont la seule visée consiste à rallonger jusqu'au dégoût la période transitoire pour rester, vaille que vaille, coûte que coûte, sur le trône, quitte à fermer les yeux sur le meurtre et livrer le pays à lui-même sinon à ses pires ennemis.
Il n'est pas exclu que l'assassinat de Mohamed Brahmi modifie complètement la donne et le paysage politiques et signifie la fin de la transition démocratique. Déjà les voix appelant à la dissolution de l'ANC et la démission du gouvernement sont aujourd'hui plus hautes et plus fortes. Il est combien malheureux de constater que, suite au meurtre en question, la réaction, pétrie de menace et d'intimidation, du chef de gouvernement en exercice, à savoir Ali Larayedh, ne s'élève pas à celle de son compagnon de route et son compère idéologique, Hamadi Jebali, après l'assassinat de Chokri Belaid. Les deux ont produit un choc, mais d'onde et de sens différents, voire contraires.


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