Mehrez Zouari, ancien directeur général des services spéciaux, a accordé un entretien au journal « Al Maghreb » quelques heures avant son éviction où il livre ses « vérités ». Accusé par les médias et le syndicat des forces de sécurité républicaine d'être à la tête d'un réseau parallèle, Mehrez Zouari s'est exprimé sur la détérioration de la situation sécuritaire et la cabale prolongée d'Abou Yiadh. Zouari a affirmé que l'amnistie générale a largement impacté l'accroissement des actes terroristes. « Plusieurs suspects dans les évènements de Soliman et qui ont bénéficié de l'amnistie sont également impliqués dans les derniers attentas terroristes dont celui de Châambi » a-t-il déclaré. Abordant les failles enregistrées dans l'arrestation du leader d'Ansar Chariâa et ennemi public n°1, Abou Iyadh, Mehrez Zouari a dit que toutes les descentes effectuées dans les endroits où il était susceptible de s'y trouver se sont soldées par un échec. Il a en outre évoqué le niqab (voile intégral) sous le quel il se cache et qui facilite ses déplacements. « Les organisations de la défense des droits de l'homme s'indigneront si nous procédions au contrôle d'identité des niqabées » s'est il insurgé esquissant le dilemme de l'institution sécuritaire. »L'institution sécuritaire fera, le cas échéant, l'objet de moult critiques » a-t-il conclu.