L'Italie et la Tunisie ont signé mardi un accord en vue d'endiguer l'afflux de migrants clandestins entre l'Afrique du Nord et l'Italie, qui s'est accéléré depuis la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali en janvier. Le ministre italien de l'Intérieur, Roberto Maroni, a précisé que cet accord prévoyait un renforcement de la coopération policière entre les deux pays et des rapatriements forcés de clandestins. Il n'a pas voulu donner de détails avant de rencontrer mercredi le président du Conseil Silvio Berlusconi. “Nous avons signé un accord de coopération technique entre nos deux pays pour lutter contre l'immigration clandestine”, a dit le chef de la diplomatie italienne à des journalistes à Tunis. “Notre intention est de fermer le robinet”, a-t-il ajouté. Ces dernières semaines, plus de 20.000 immigrés illégaux, essentiellement de jeunes Tunisiens qui espèrent trouver du travail en Europe, sont arrivés sur la petite île italienne de Lampedusa à la suite des mouvements de révolte qui ont secoué l'Afrique du Nord. En visite lundi dans la capitale tunisienne, Silvio Berlusconi a dit vouloir rapatrier de manière “civile” les immigrés illégaux présents sur le sol italien. Il a également annoncé la tenue d'une réunion sur la question de l'immigration avec la France cette semaine ou au début de la semaine prochaine, en présence des ministres de l'Intérieur, des Affaires Etrangères et de l'Economie.