Eclaboussé par un grand scandale de corruption, le gouvernement turc conduit par Recep Tayiip Erdogan persiste à crier au complot et continue sa purge dans la police, accusée d'être partie prenante de cette « conspiration ». Alors que s'entame dans une atmosphère houleuse l'examen du projet controversé de la réforme judiciaire au parlement, des médias turcs affirment que le premier ministre a de nouveau ordonné une vague de mutations et de licenciements dans la police . Pas moins de 570 agents sont touchés par cette purge à Ankara. Le nombre de policiers révoqués s'élève désormais à plus de 2000 policiers. Par ailleurs, et parallèlement à la police, le chef du gouvernement turc s'adonne à une autre purge dans la magistrature. 96 procureurs et juges de haut rang ont été réaffectés dans d'autres villes. A quatre mois des élections municipales qui se présentent sous de mauvaises auspices, le chef du gouvernement apparaît comme plus fragilisé que jamais.