Le conseiller économique du président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), Fathi Ben Khalifa, a indiqué que la hausse des prix de certains légumes et fruits était due à la hausse des coûts de production. Invité le 31 juillet 2025 à « Sbeh El Ward » de Hatem Ben Amara sur Jawhara FM, Fathi Ben Khalifa a évoqué l'exemple de la hausse de l'utilisation des eaux d'irrigation en raison du manque de pluies. Selon lui, dans d'autres cas, les prix augmentent en raison du nombre d'intervenants dans les circuits de distribution. « Le citoyen souffre, car la hausse des salaires n'est pas au prorata de la hausse des prix... Jusqu'à aujourd'hui, les agriculteurs de céréales n'ont toujours pas bénéficié des dédommagements de la saison 2023-2024... Il y a eu une hausse de la production des viandes conformément à la demande du pouvoir et en raison d'une possible bonne saison estivale », a-t-il ajouté. Fathi Ben Khalifa a affirmé que les quantités de viandes disponibles étaient suffisantes. Il a aussi évoqué la question de la viande de chameau en tant que véritable alternative. Il a expliqué que la société Ellouhoum avait adopté cette approche au niveau de son point de vente de Ben Guerdane.
Concernant la production d'huile d'olive, Fathi Ben Khalifa a révélé que les agriculteurs ont vendu le litre à un prix compris entre huit et onze dinars. Il a appelé à une évaluation de la saison précédente. Selon lui, le gouvernement doit intervenir en convoquant l'intégralité des acteurs du secteur afin de pouvoir identifier les dysfonctionnements. Il a annoncé la tenue prochaine, par l'Utap, d'une journée nationale dédiée au secteur de l'huile d'olive. « Nous devons coordonner nos efforts et identifier le porte-parole de la Tunisie... L'Office national de l'huile n'a presque rien stocké durant la saison précédente... Il s'agissait de moins de 10.000 tonnes... Le prix de vente de départ était de neuf dinars... Il s'agit du point de départ de la catastrophe », a-t-il dit. Pour ce qui est des céréales, Fathi Ben Khalifa a indiqué que la récolte a dépassé les 11.747.000 quintaux. Selon lui, il ne s'agit pas d'un chiffre extraordinaire. Il a mis l'accent sur l'importance de la mise en valeur des semences de qualité afin de garantir la réussite de la prochaine saison.