Il parait que c'est la saison du printemps qui débarque sur les côtes américaines. Un printemps qui ramène avec lui des vagues de relents de Jasmin. En effet, le pays de l'oncle Sam est en proie depuis quelques jours à des « phénomènes » qui ne sont pas sans rappeler les évènements de l'hiver 2010 en Tunisie. Obama commence, en effet, à se faire du mauvais sang, en rapport avec ses bandes de criminels encagoulés qui sillonnent les villes et qui saccagent et volent tout sur leur passage. Il en est même venu à faire décréter le couvre feu dans une région du Missouri, par le biais de son gouverneur, histoire de tenter de contenir ces hordes qui sortent de nulle part, au bénéfice de l'obscurité de la nuit. Il ne s'en rend, peut-être encore, pas, Obama, mais il vient bel et bien d'avoir droit à son Bouazizi, version US. Et le jeune homme se nomme Michael Brown, de même que sa version US de Fédia Hamdi, incarnée par un pauvre agent de police sans reproches et nommé Darren Wilson. L'histoire se répète d'une façon tellement drôle, et tellement similaire, qu'on jurerait qu'Obama n'en a pas fini d'entendre parler du pauvre Michael Brown. Le tout a commencé, bizarrement, sur un simple contrôle, qui a vite dérapé. Ensuite vint un coup de feu en remplacement d'une fameuse gifle. Et c'est la mort soudaine, et inexpliquée, pas dans le feu, mais par un coup de feu. La mort d'un jeune noir, comme il y en a tous les jours se serait, certainement, dit Obama. Mais, il se fait que celle-ci ne semble pas vouloir passer, et les remous qu'elle provoque ne cessent de secouer les fondements de l'Etat. Il y en a même, parmi les contestataires qui a chevauché son cheval, et donné l'assaut, dans un remake timide de l'assaut des cavaliers et des chameliers au Caire. Après les protestations, vinrent les reproches, des laissés pour comptes, des citoyens de seconde zone, des oubliés par le train du développement. On se retrouva à énumérer les catastrophes qui n'en finissaient pas de s'abattre sur ces régions « déshérités » du sud américain et du retard enregistré à chaque fois pour déclencher les secours de la part du Nord. Des régions pourtant riches en pétrole, et dont ils ne reçoivent que les aléas et les mauvais côtés, comme une certaine marée noire du golfe du Mexique. Le Kasserine version américaine, la région du Missouri, n'en finit pas de brûler et d'être le théâtre d'affrontements nocturnes quotidiens entre des bandes en cagoules et les forces de l'ordre. La ville de Thala américaine, Fergusson, en l'occurrence, est devenue le symbole de la contestation et de la répression, avec des gens qui bravent chaque nuit le couvre feu décrété par le gouverneur. A voir le déroulement des évènements, et avec la sensation du déjà-vu, on ne serait pas étonné outre mesure d'apprendre, un de ces quatre, le départ précipité d'Obama, vers d'autres cieux, accompagné de Michelle et des leurs. Peut-être bien, aussi, qu'il a achevé la tâche pour laquelle il avait été « élu » ? Certains seraient enclins de dire, que Les USA ne risquent pas de subir le sort des pays du printemps arabe, vu qu'ils ont été derrière, justement, le scénario de ce soi-disant printemps. Mais, attention, personne ne peut garantir qu'il n'y ait pas d'autres parties dans le monde qui seraient en train de concocter le même menu à Obama, histoire de lui rappeler la fable de l'arroseur arrosé !