Le secrétaire général du Syndicat de l'Enseignement du secondaire, Lassaad Yacoubi a affirmé dans une interview exclusive avec Tunisienumérique, que la signature de l'accord avec les ministères de l'Education et de la Jeunesse et des Sports a permis de résoudre la «crise de l'enseignement secondaire », qui avait débuté en novembre 2014, soulignant que la principale cause de la crise est l'absence de négociations sérieuses dans le traitement des droits sociaux et économiques des enseignants. Les dessous des négociations Lassaad Yacoubi a affirmé que lorsque la volonté politique s'est manifestée, le syndicat a été en mesure de sortir des exigences professionnelles pour conclure un accord. Il a expliqué qu'au début des négociations, le gouvernement a proposé au syndicat une augmentation extraordinaire des fonds alloués pour les ratios de négociations sociales, mais cette proposition a été rejetée. Il a affirmé que tout changement dans la grille de salaire pour les primes attribuées aux enseignants aura un impact direct sur tous les secteurs, car l'accord ne reflète pas ce qui était inscrit dans les revendications professionnelles, étant donné qu'ils ont appelé à l'amélioration des primes existantes à l'instar « des primes de rendement, kilométrique et pédagogique… » Les Promotions Lassaad Yacoubi a déclaré que grâce à cet accord avec le ministère de l'Education les professeurs bénéficieront d'une « promotion exceptionnelle » relative à l'attribution des primes financières allant de 160 à 220 dinars, selon le grade de l'enseignant tout comme le syndicat a été également en mesure d'obtenir une ancienne prime subvention approuvée depuis 2013 mais n'a pas été activée considérée comme une augmentation exceptionnelle estimée à 150 dinars. Yacoubi a estimé l'augmentation globale attribuée aux professeurs en vertu du présent accord entre 300 à 430 dinars. Il a également reconnu que cela entrerait dans les négociations sociales au titre de 2014 en plus d'autres négociations en cours au titre de 2014-2015 entraînant une augmentation des salaires jusqu'à janvier 2017 comprise entre 400 et 500 dinars, selon le classement, soit une augmentation de près de 30 à 35% de la valeur actuelle des salaires des enseignants, ce qui constitue un saut qualitatif dans l'histoire du secteur de l'enseignement secondaire depuis l'année 1981-1982. L'engagement du syndicat geler les questions financières pour 20 mois Yacoubi a affirmé que le syndicat de l'Enseignement secondaire s'est engagé devant le ministère de l'Education de ne pas soulever des questions financières pendant 20 mois, sauf pour les négociations sociales en cours entre le gouvernement et l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) relatives à la fonction publique. Lassaad Yacoubi a indiqué que si les conditions de vie imposent de mener une autre bataille avec le ministère de l'Education pour améliorer les conditions matérielles de manière à accompagner la réalité économique, le syndicat sera prêt pour cela. Le syndicat offre 5 millions de dinars aux familles des martyrs de sécurité et militaires D'autre part, selon Lassaad Yacoubi a indiqué le syndicat a décidé d'octroyer une partie des primes qui seront versées aux Enseignants de l'ordre de 5 millions de dinars au profit des familles des martyrs de sécurité et des militaires. En réponse à certaines des critiques qui ont jugé que le geste effectué par le syndicat, en allusion au don aux familles des martyrs des organes de sécurité vise à lustrer l'image des Enseignants devant l'opinion publique après avoir été ternie par la grève prolongée, il a affirmé que le syndicat n'a pas besoin de polir son image parce qu'il défend un droit naturel qui est garanti par la loi. Les mouvements de protestation n'ont pas affectés les cours Yacoubi a déclaré que les cours dans les instituts n'avaient pas été interrompus pendant les mouvements de protestation, affirmant que le syndicat a privilégié d'aller aux examens la suspension des devoirs de synthèse pour le deuxième trimestre « la semaine bloquée, ce qui peut être remédié. Yacoubi a ajouté que le ministère de l'Education a présenté un projet de loi au gouvernement en vertu duquel seront suspendues les nouvelles mesures prises par l'ancien ministre de l'Education, Fethi Jarray, relatives au baccalauréat qui se déroulera comme avant sans aucune modification.