Le ministre de l'intérieur, Hedi Majdoub, a fait le point, à sa sortie d'une séance d'audition auprès de l'ARP, sur les actualités de la lutte anti-terroriste en Tunisie. Menace toujours présente Il a précisé que la menace terroriste plane toujours sur le pays, notamment avec les cellules dormantes qui se terrent dans les villes, les camps d'entrainement des terroristes qui se sont installés sur les hauteurs de l'ouest tunisien, et surtout, avec la menace émanant des milices de daech en Libye qui ciblent, spécialement, les institutions militaire et sécuritaire du pays, à travers des attentats suicide, notamment. Les réalisations de la lutte Mais, en face de cette menace, les troupes sur le terrain sont en train d'engranger les succès, depuis la bataille héroïque de Ben Guerdene. Dans ce registre, le ministre a cité l'élimination d'un dangereux terroriste à Aïn Karma au Kef et la saisie de son arme. De même que la riposte des agents de la garde nationale au poste frontalier de Bouchebka à une embuscade tendue par un groupe armé. Par ailleurs, les brigades ont découvert des dépôts d'armes et de munitions à Ben Guerdene, ainsi que des explosifs de fabrication artisanale dans la forêt de Rimel à Bizerte, et des armes de guerre à Ben Guerdene, Mehadhba (Sousse) et Enfidha. Démantèlement de cellules et traduction des suspects devant la justice Majdoub a déclaré que les forces de lutte contre le terrorisme ont réussi à démanteler pas moins de 33 cellules terroristes à travers le pays, comme elles ont déféré devant la justice 1400 suspects de terrorisme. Elles ont, par ailleurs, réussi à empêcher 1800 citoyens de partir à l'étranger, pour avoir suspecté leur intention de rejoindre les camps d'entrainements des groupes terroristes dans les zones de tension, et elles ont arrêtés 140 personnes pour avoir organisé les départs des jihadistes à l'étranger. La guerre psychologique de Daech Majdoub a annoncé que les miliciens de Daech ont multiplié ces dernières semaines leurs menaces orientées vers les agents de sécurité et militaires, et ce, indirectement, à travers les réseaux sociaux et, parfois, directement, avec des inscriptions sur les murs des domiciles de certains agents. Le but de cette campagne de menaces étant d'intimider et de décourager les agents qui excellent dans leur lutte contre eux.