Dimanche le 8 janvier 2017, le ministère tunisien des Affaires Etrangères a expliqué qu'il suit de très prés l'affaire des journalistes tunisiens disparus en Libye Sofiane Chourabi et Nadhir Ktari. Dans un communiqué, le ministère a indiqué avoir pris toutes les mesures nécessaires dans le cadre juridique et diplomatique avec le côté libyen. Cette affirmation vient suite aux déclarations de deux détenus libyens ayant confirmé l'exécution des deux journalistes. De même, le ministère a souligné avoir contacté le ministre e la Justice dans le cadre de l'affaire qui a rappelé ses efforts depuis 2014 pour démêler le vrai du faux concernant les rumeurs sur l'assassinat de Sofiane et Nadhir. Rappelons qu'un juge d'instruction a été envoyé en Libye afin d'assister aux interrogatoires des personnes accusées d'assassinat et capturées par le forces alliées au gouvernement de Tobrouk en avril 2015. Cependant, aucune preuve matérielle n'a été obtenue à l'issue de ces interrogatoires. Quant au ministère des Affaires Etrangères, il a affirmé poursuivre son enquête en contactant les différentes parties régionales libyennes en déployant tous les moyens pour aboutir à la vérité. Pour revenir à la déclaration des terroristes libyens passée sur « Libya Al Hadath », l'un d'eux (présenté comme ex-membres de l'EI en Lybie et détenus par les forces du maréchal Haftar), tête rasée et en tenue de prison a indiqué que Sofiane et Nadhir ont été tués par l'EI et qu'ils ont été enterrés dans une forêt de Derna, située à l'est et dominée en septembre 2014 par l'EI. Selon lui, ils ont été condamnés à mort pour avoir porté préjudice à l'Islam et à l'image du prophète. A ce propos, Sofiane Sellliti, porte-parole du tribunal de première instance de Tunis et du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a confié à la TAP que les informations conférées récemment par les terroristes libyens sont très proches de celles des témoins égyptiens interrogés précédemment dans le cadre de la même enquête. Ces derniers ont aussi indiqué que les journalistes tunisiens ont été tués et enterrés dans une ferme à Derna, une information qui n'a pas été vérifié pour des raisons sécuritaires. Toutefois, le rapprochement des témoignages ne peut selon Selliti constituer une preuve suffisante, il a aussi assuré que seule une analyse ADN pourrait confirmer la thèse de l'exécution.