Le Réseau Mourakiboun (Observateurs) a organisé mercredi 15 mars, une table-ronde au cours de laquelle, il a présenté un inventaire détaillé de la situation des Centres de Santé de base en Tunisie après une étude qu'il a réalisée en janvier 2017. Réalisée avec le soutien de l'Institut national pour la démocratie et l'Ambassade du Canada en Tunisie en collaboration avec le ministère de la Santé, l'étude a dévoilé que 44% des Centres de Santé de base sont dépourvus des moyens de chauffage notamment ceux qui sont situés dans les hauteurs dans les zones intérieures connues pour les chutes de neige lors du mois de janvier, a annoncé Rafik Halouani, directeur du Réseau Mourakiboun. Il a ajouté que le tiers de ces Centres de Santé sont dépourvus d'eau et d'électricité ce qui est « inadmissible » en plus du fait que 3% de ces Centres ne sont pas reliés aux réseaux d'assainissement et environ 3% ne disposent pas de moyens de communication tandis que 70% ne possèdent pas de pharmacies internes. Cette étude réalisée par 1041 enquêteurs, a noté que 74% des Centres de Santé n'ont pas d'affiches pour les calendriers et horaires de travail et 76% ne disposent pas d'affiches relatives à l'interdiction de fumer dans les lieux. Les observateurs du Réseau ont intercepté 1% des médecins, 3% des agents sanitaires et 5% des visiteurs fumer sur les lieux tout comme ils ont noté l'existence de 5% de ces Centres qui n'ont pas hissé le drapeau national. Concernant ce point, Halouani a affirmé que ces Centres de Santé se trouvent pour la plupart sur les frontières avec l'Algérie, ajoutant que 23% de ces Centres ont une infrastructure en déliquescence. Commentant ces résultats, Dr Souad Mrad, Directrice de l'Assistance sanitaire au ministère de la Santé, a affirmé que son département a apporté l'appui nécessaire au Réseau Mourakiboun notamment du point de vue des facilités et autorisations pour mener cette étude. Elle a indiqué que le ministère considère ces résultats comme un indice important pour faciliter son travail et promouvoir le secteur en dévoilant les différentes lacunes qu'il est nécessaire de combler dans l'avenir. Selon elle, le ministère salue le rôle de la société civile et la conjugaison des efforts pour contribuer à développer le pays tous les niveaux. De son côté, Bechir Lazam député à l'ARP pour le Mouvement Ennhadha et membre de la Commission des Affaires sociales, a indiqué que cette étude est importante et représente un contrôle débouchant sur des prépositions. Il a estimé qu'il existe des insuffisances dévoilée par cette études dont l'absence de l'eau, le manque de médecins, de sages-femmes ce qui est inacceptable car cela ne concrétise pas la justice sociale. Le député a ajouté que l'Assemblée des représentants du peuple attend la présentation d'une loi sur la responsabilité du médecin qui sera discuté dans les prochaines semaines de nature à permettre l'amélioration de la situation sanitaire dan le pays. * * * * * *