TunisieNumérique a appris que le chef du gouvernement Youssef Chahed ne cesse depuis une certaine période, et jusqu'à récemment, à « harceler » son ministre de l'éducation, Néji Jalloul, pour, apparemment, lui demander de démissionner de son poste. Et en guise de lot de consolation, il lui aurait proposé un poste de conseiller à La Casbah. Au moins, on ne pourra pas prétendre que Chahed n'ait pas de suite dans les idées. En effet, il semble s'être mis dans la tête de se débarrasser de Neji Jalloul, et rien, ni personne, ne pourrait le distraire, et le détourner de cette priorité des priorités absolues, qui semble le hanter, à la limite, même dans son sommeil. En effet, et alors que plusieurs régions du pays connaissent de graves évènements, qui mettent à mal, non seulement la sécurité nationale, mais la survie du pays en entier, et alors que le pauvre dinar tunisien ne cesse de plonger dans des abîmes inédits, et l'économie peine à relever le nez, alors que les grandes ressources du pays sont à l'arrêt du fait de protestations et autres sit-ins... Chahed semble garder la tête suffisamment froide pour pouvoir penser au départ de Neji Jalloul, rien que pour faire plaisir à quelques syndicalistes furieux que le ministre les ait privés d'un gagne-pain illégal qu'étaient les cours particuliers sauvages. Et Chahed semble bien décidé à se séparer de son ministre, et ce, par n'importe quel moyen. Il a bien essayé d'opérer un mini-remaniement ministériel, mais il a reculé devant le risque d'affronter les députés de l'ARP. Il a, ensuite, envisagé la possibilité de limoger deux ministres et de nommer à leur places des intérimaires, parmi leurs collègues, comme çà il éviterait de passer par la case ARP, mais il semblerait que BCE n'était pas chaud pour cette idée. Finalement, Chahed semble avoir trouvé sa dernière solution, à savoir pousser Jalloul à la démission, et lui proposer un lot de consolation. Espérons, tout de même, que Jalloul ne joue pas le jeu, car il offrirait à Youssef Chahed un cadeau empoisonné, en le faisant. Il le fera taxer de chef qui se débarrasse de ses meilleurs éléments, pour les beaux yeux de quelques syndicalistes, qui demeurent isolés, même au niveau de leur centrale. Et il çà lui ferait perdre tout moyen de contrôle de la toute puissante UGTT, qu'il ne saura plus gérer, ni freiner ses convoitises.