Empêtré dans une série de revers politiques au niveau intérieur aux Etats-Unis, le président Donald Trump, cherche-t-il un casus belli pour intervenir en Syrie et détourner ainsi l'attention de l'opinion publique? Un hypothèse à ne pas écarter, selon de nombreux analystes qui voient un simple prétexte dans les nouvelles menaces et mises en gardes adressées par l'administration de Donald Trump au régime de Bachar al-Assad qu'elle accuse de mener des activités suspectes assimilables à des préparatifs à une "probable" attaque chimique, . Sans donner davantage d'explications ni détails sur la nature de ces activités qu'on reproche aux forces aériennes syriennes, Donald Trump, a tranché trouvant un bouc émissaire incarné par le régime de Bachar al-Assad. Le véritable motif de la frappe contre une base militaire syrienne On rappelle que début avril dernier les Etats-Unis ont pris pour prétexte une attaque chimique attribuée au régime syrien contre la ville de de Khan Cheikhoun pour frapper la base aérienne d'Al-Chayrat, avec 59 missiles tirés depuis des destroyers de la marine américaine dans l'est de la Méditerranée. Si cette réaction américaine s'est faite après l'attaque chimique dont la paternité attribuée au régime syrien est contestée aussi bien par les autorités syriennes que leur allié russe, quand est-il des soupçons sur une "éventuelle" attaque qui n'a pas encore eu lieu et dont les preuves ne sont pas aussi évidentes? La frappe aérienne américaine de l'époque avait permis, pour la première fois depuis l'entrée en fonction en novembre du mandat de Donald Trump, de former un front intérieur uni autour du nouveau locataire de la Maison Blanche qui était confronté à divers échecs ayant plombé le début de l'action de son administration. La loi du Muslim ban, le Mur avec le Mexique, l'abrogation de l'Obamacare ainsi que l'affaire de l'intervention russe dans les élections américaines autant de boules puantes que continue à traîner le président Donald Trump. Même la remise partielle par la Cours suprême du décret concernant l'interdiction d'entrée des ressortissants de six pays à majorité musulmans , ne peut occulter les déconfitures et la gestion calamiteuse de Donald Trump dont l'impopularité bat des records aussi bien aux Etats-Unis que dans les autres pays du monde. Une probable attaque chimique, un argument fallacieux ! Ainsi argumentent de préparation d'une attaque chimique du régime syrien ne tient pas la route , non pas que Bchar al-Assad soit un enfant de chœur ou un ange gardien mais tout simplement parce qu"il a le vent en poupe qu'il est entrain de reprendre pan par pan le territoire de son pays des mains des terroristes et autres groupes rebelles à la solde de l'étranger. Sachant qu'un recours à l'arme chimique lui attirera des ennuis, Bachar al-Assad est assez intelligent et fin stratège pour savoir qu'il n'pas intérêt à donner à ses ennemis un prétexte pour intervenir et freiner ainsi son avance inexorable pour pacifier son pays. Une grande conspiration contre la Syrie! La grande conspiration contre la Syrie a été révélée au grand jour et la dernière crise du Golfe opposant d'un côté, l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l'Egypte au Qatar, d'un autre côté. En outre, en dépit des déclarations de responsables américains sur la volonté des Etats-unis de ne pas s'impliquer dans le conflit en Syrie, les actes sur le terrain ne reflètent pas cette volonté. L'aviation américaine a abattu à plusieurs reprises des avions de chasse syriens ou attaqué des troupes au sol en raison de leur rapprochement présumé des forces démocratique kurdes, l'allié des Américains en Syrie tandis que, selon des responsables syriens et russes , Washington apporte son soutien aux terroriste islamistes dans la région. Mardi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé la coalition internationale menée par les Etats-Unis en Syrie de ne pas être suffisamment impliquée dans la lutte contre le terrorisme, dénonçant le "traitement de faveur" dont jouirait notamment Fatah al-Cham (anciennement Front Al-Nosra, affilié à Al Qaïda) de la part des Etats-Unis. La députée américaine, Tulsi Gabbard, pour le parti Démocrate siégeant pour Hawaï à la Chambre des représentants, a dénoncé les grands médias et l'establishment américains qui, selon elle, poussent au changement de gouvernement en Syrie tout en en ignorant les conséquences. Elle a déploré le fait que tout le monde "ignore totalement les conséquences de ces guerres dans des pays comme l'Irak, la Libye et la Syrie, où, à chaque fois, les résultats ont été le renforcement des groupes terroristes comme Al-Qaïda ou la création du groupe Etat islamique. Cela a engendré de terribles souffrances et fait d'innombrables victimes dans ces pays". La position changeante de Macron Toutefois ce qui est curieux c'est l'attitude a géométrie variable du nouveau président français, Emmanuel Macron, qui après avoir reçu l'opposition syrienne et lui assuré le soutien de la France, a affirmé que Bachar al-Assad n'avait pas d'hériter désigné. Une manière de dire que le départ du président Bachar al-Assad n'est plus un préalable pour régler le conflit en Syrie. Comment comprendre qu'après ces déclarations Emmanuel Macron annonce avoir convenu avec Donald Trump, avec lequel il s'est entretenu au téléphone le 27 juin, de "la nécessité de travailler à une réponse commune en cas d'attaque chimique en Syrie". Marcron cherche-t-il à impressionner en engageant l'armée de son pays contre le régime légitime d'un pays sans avoir des preuves tangibles de l'usage d'armes chimique. Certains analystes estiment que si jamais il franchit le pas, il aura pris de gros risques politiques qui pourront lui faire perdre l'essentiel, à savoir vaincre l'ennemi véritable qui sont l'Etat islamique et les groupes terroristes islamistes qui ne jurent que par la destruction de l'Occident!