Le Secrétaire général adjoint et porte-parole de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Sami Tahri, a violemment critiqué le ministre de l'Education Hatem Ben Salem, sur le volet de la crise de l'enseignement secondaire et les demandes des enseignants, affirmant: "Comme si le ministre de l'Education avait une nostalgie pour l'année 2010 et les années de travail avec Ben Ali". On rappelle que Hatem Ben Salem était ministre de l'Education en 2010 sous le régime de Ben Ali. "Le ministre de l'Education s'est transformé en ministre de l'Information, se déplaçant d'un média à l'autre pour exposer la crise actuelle sur les plateaux, adoptant une politique d'incitation et de diabolisation des enseignants et du secteur de l'enseignement secondaire", a affirmé Sami Tahri dans une déclaration lundi à radio Shems Fm. Le porte-parole de l'UGTT a souligné que Hatem Ben Salem a déformé les faits et induit l'opinion publique en erreur en disant que les demandes des enseignants sont d'ordre matériel et injustes. Il a ajouté qu'il est demandé au ministre de l'Education de dialoguer, notant que dans la pratique, ce dernier semble rejeter la politique de l'échange. On rappelle que le ministre de l'Education, Hatem Ben Salem a affirmé, dimanche soir, sur Al Wataniya 1 que le budget du département de l'Education est plus important par rapport aux autres départements, signalant que 97% de ce budget est consacré aux salaires. Il a souligné aussi que le syndicat de l'enseignement secondaire, réclame l'augmentation des primes de promotion ce qui coûterait la bagatelle de 285 millions de dinars à l'Etat si cette proposition était acceptée. Une décision qui entraînera aussi l'augmentation des primes aux professeurs de l'Enseignement primaire, a-t-il ajouté. Hatem Ben Salem a rappelé qu'entre 2015 et 2017, l'Etat a consenti, au niveau des promotions et des augmentations salariales, des fonds de l'ordre de 597 millions de dinars.