L'état de santé du maréchal Khalifa Haftar, évacué en urgence il y a plus d'une semaine en France, fait toujours l'objet d'un secret total, en dépit des premières déclarations officielles de la France. En effet le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré jeudi, devant une commission parlementaire française que l'état de santé de Khalifa Haftar, hospitalisé dans un hôpital militaire, s'améliorait. Jusu'à cette déclaration on ignorait où se trouvait exactement l'homme fort de l'Est de la Libye à propos duquel les rumeurs les plus folles ont circulées. Des médias et des réseaux sociaux ont fait l'objet de son décès, d'autres ont indiqué qu'il est mort cliniquement alors que d'autres ont annoncé qu'il est conscient mais a perdu l'usage de ses membres. Des médias français ont affirmé que le commandant de l'armée nationale libyenne basée à l'Est était arrivé en France via la Jordanie, après avoir subi une attaque cérébrale, précisant qu'il était hors de danger après son admission dans un hôpital à Paris. Des informations qui ont été, en partie, confirmées par le chef de la Mission d'appui des Nations unis en Libye, le libanais Ghassan Salamé qui a annoncé avoir eu un entretien téléphonique avec Khalifa Haftar, il y a trois jours. En tout cas, la confusion règne toujours dans l'Est de la Libye où le chef d'état-major de l'armée, fidèle à Haftar, a été dernièrement la cible d'un attentat à la voiture piégée dont il est sorti indemne. Une action qui a été interprétée par certains comme le début des luttes pour la succession du maréchal Khalifa Haftar.