Aujourd'hui, je suis très préoccupé par la gravité de la situation économique et financière de la Tunisie, a déclaré Moez Joudi, expert économique dans la rubrique "Trois Minutes de Vérité", une tribune libre de Tunisienumérique. Il est nécessaire d'amorcer un plan de sauvetage entre les différentes parties prenantes, (c'est-à-dire les syndicats, le patronat, le gouvernement et les autorités) dans tout ce qui est activités économiques et financières. Ce plan doit être élaboré en adéquation avec l'intérêt suprême de l'Etat et non pas avec des intérêts partisans et personnels. À partir de là, ce plan de sauvetage doit reposer sur cinq grands principes : Premièrement, rétablir la confiance, base de toute activité économique, entre le producteur, le consommateur, l'investisseur et l'Etat. Deuxièmement, mettre un terme à l'hémorragie des déficits (publics, commercial, du budget de l'Etat, de la balance des paiements courants, etc.). Troisièmement, il faut travailler sur les cinq réformes : réforme fiscale, réforme de l'administration publique, réforme des entreprises publiques, réforme de la caisse des compensations, réforme des caisses nationales de sécurité sociale. Quatrièmement, il est important d'engager un programme de relance économique à partir d'une politique de grands projets. L'Etat doit investir et définir à la base sept ou huit projets sur toute la République et travailler à leur réalisation. L'investissement public pourrait à terme stimuler l'investissement privé qui manque de confiance. Cinquièmement, nous devons travailler sur un système de gouvernance beaucoup plus transparent et sur la primauté et l'application de la loi d'une manière littérale. Il y a beaucoup de lois et de règles en Tunisie qui ne sont pas appliquées d'une manière globale et générale concernant les différentes parties.