Dans le cadre de la justice transitionnelle en Tunisie, le premier procès débutera ce mardi à Gabès devant les chambres spécialisées, pour statuer sur des affaires liées aux violations des droits de l'homme. Ainsi, des crimes relatifs à la torture, au viol, à l'homicide volontaire, à la disparition forcée, à la peine capitale sans garantie d'un procès équitable, figurent parmi les affaires qui seront examinés au cours de ce procès qui se déroulera conformément à la loi n° 53 de la justice transitionnelle instituée en décembre 2013. On rappelle que l'Instance Vérité et Dignité (IVD) chargée de la justice transitionnelle vient de signer un accord avec le gouvernement lui permettant de poursuivre son travail jusqu'à décembre 2018 en vue de garantir une passation. Contestée par une importante frange de la société tunisiens, l'IVD est accusée d'avoir divisé les Tunisiens au lieu de les unir et de n'avoir pas réparer les torts subis par les victimes. Pour sa part l'IVD et sa présidente, Sihem Ben Sedrine, se plaignent du manque de coopération des autorités et des obstacles rencontrés.