Après l'échec de premiers pourparlers et la reprise des bombardements intensifs de l'aviation syrienne et russe, les groupes rebelles de la zone méridionale de la Syrie ont finalement décidé de reprendre les négociations avec Moscou. Un accord a été trouvé entre les rebelles syriens et les émissaires russes sur le dépôt des armes des premiers et le déploiement de la police militaire russe dans la province de Deraa (sud-ouest), près de la frontière jordanienne. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ce sont plus de 2.350 frappes aériennes et d'artillerie qui ont été effectuées en 15 heures, jeudi 05 juillet, sur les secteurs rebelles de la province. « Il s'agit de la nuit la plus dure et la plus violente depuis le début de l'offensive barbare du régime syrien et des forces d'occupation russes », a publié le militant syrien Omar Al-Hairiri sur son compte twitter. En outre, depuis le début de l'offensive, le 19 juin, entre 150 et 200 civils auraient été tués dans la région, dont une soixantaine de femmes et d'enfants. « Les avions russes suivent une politique de la terre brûlée » a annoncé Hussein Abazeed, porte-parole du commandement conjoint rebelle des opérations du sud. D'après lui, ce « déluge de feu » avait pour objectif « de forcer les rebelles à reprendre les négociations ». Considérée comme le berceau de la révolution, la reconquête de Deraa serait une victoire hautement stratégique et symbolique pour Bachar El-Assad.