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Tunisie – Neji Jalloul : "Je ne veux pas me substituer au gouvernement, et ne prétends pas détenir le pouvoir. Je joue mon rôle de conseiller de l'Etat"
L'ancien ministre de l'éducation, dirigeant de Nidaa Tounes et directeur général de l'Institut Tunisien des Etudes Stratégiques, Néji Jalloul a été invité au micro de Diwen FM, pour parler de la conférence programmée par l'ITES, demain à Tunis, ayant pour intitulé « Peut-on sauver la Tunisie en six mois ? ». Devant un journaliste qui n'y allait pas, du tout, avec le dos de la cuillère, pour ne pas dire qu'il a frisé "l'indélicatesse" dans ses questions, Neji Jalloul, égal à sa réputation, ne s'est pas départi et a su garder son calme et transmettre malgré tout, le message qu'il voulait faire passer. D'abord, il s'est défendu d'avoir prétendu détenir le pouvoir de sortir le pays de la crise, insistant sur le fait que sur l'affiche de la conférence, le sujet était sous la forme interrogative, suivi d'un point d'interrogation. Il a ajouté que, bien qu'il ait été à l'origine de l'idée de cette conférence, il ne s'agira point de son travail personnel, mais de celui d'une armada d'experts en économie à renommée internationale, qui allaient présenter chacun, sa vision des choses à faire pour une sortie de crise rapide. Il a dit ne pas vouloir se substituer au gouvernement, comme le laissait entendre le journaliste qui l'interviewait, mais qu'il ne pouvait pas se permettre de rester les bras croisés, en train de regarder la barque couler avec tous ses occupants. Il a, tout de même, critiqué le gouvernement, surtout, en ce qui concerne ses priorités et ses préoccupations actuelles, très éloignées de la réalité du pays et des soucis du tunisien. Pour mieux étayer sa vision, il a comparé le pays à un blessé qui se vide de son sang dont l'équipe soignante est occupée à tout autre chose, alors que la première action est d'arrêter l'hémorragie et de transfuser le patient pour lui donner ne serait-ce qu'un espoir de survie. Il a tenu à expliquer qu'il ne voulait pas interférer dans le travail du chef du gouvernement soulignant que l'ITES a été créé pour, justement, élaborer des études stratégiques et les présenter à l'Etat, qui restera libre de les appliquer ou pas. Il a ajouté qu'au cours de la conférence de demain, qui sera ouverte à tout le monde, les experts vont présenter des solutions très simples, à court terme, réalisables sur simples décisions ministérielles ou de la présidence du gouvernement et qui seraient d'un énorme bénéfice pour l'économie en déperdition du pays, puisque ces mesures avaient été appliquées ailleurs et ont donné d'excellents résultats. Il a conclu son intervention par dire, qu'avec un peu de bonne volonté... Oui ! Il est sûr qu'on pourra sauver le pays de la crise en à peine six mois !