Le président de la Commission Européenne Jean Claude Juncker, a tenu à rendre visite au musée du bardo, en marge de sa visite officielle qu'il effectue, en Tunisie, sur l'invitation du chef de l'Etat Béji Caïed Essebsi. Prenant la parole dans le hall du musée, Juncker a dit vouloir rendre, par cette visite, hommage aux victimes de l'attentat qui a été perpétré en 2015. Il a ajouté avoir été choqué par ces attentats, alors même, que tout le monde attendait beaucoup de la nouvelle démocratie tunisienne. Juncker a ajouté que l'histoire qui lie la Tunisie à L'Europe date de plusieurs siècles, et que nous voulons continuer sur cette voie, la main dans la main, pour une Tunisie meilleure. Il a insisté sur le fait que l'Europe doit « mettre la main dans la poche », en expliquant que la solidarité est bien plus importante qu'une simple sympathie. C'est dans ce registre, a-t-il précisé que l'Union Européenne a dédié, chaque année, depuis 2011, la somme de 300 millions d'Euros pour aider la Tunisie. Juncker a dit comprendre que le citoyen soit en colère contre les réformes engagées par le gouvernement, mais il a encouragé l'Etat d'aller de l'avant dans ce processus qui est, certes, douloureux, mais nécessaire. Juncker a, ensuite parlé d'une façon plus générale, des relations entre l'Union Européenne et l'Afrique qui doivent être loin d'une relation de charité, mais, comprise, plutôt, comme un partenariat pouvant aboutir à une véritable zone de libre échange entre l'Afrique et l'Union Européenne. Il a, ensuite, abordé le problème du chômage en Afrique, et notamment en Afrique du Nord, disant que ce processus va s'aggraver avec l'arrivée sur le marché de l'emploi de millions de jeunes dans les années à venir. C'est pour cette raison qu'il demande aux entreprises privées européennes de venir investir en Tunisie et en Afrique. Et ce, dans le cadre d'une stratégie de renforcement des investissements extérieurs d'un montant global de 44 milliards d'Euros. Ces investissements vont faire cesser les flux migratoires des africains vers l'Europe. Pour ces raisons, a-t-il conclu, les jeunes tunisiens ne doivent pas désespérer, et l'Europe fera l'effort qu'il faut pour les soutenir.