Le président du parti islamiste tunisien d'Ennadna, Rached Ghannouchi, a déclaré lors d'une interview sur la chaine France 24, que la parti destourien libre, ainsi que sa présidente Abir Moussi ne constituent qu'un phénomène éphémère qui ne les dérange point, eux les islamistes. Il a ajouté qu'Abir Moussi est en train de profiter des difficultés économiques par les quels passe le pays, pour essayer de créer une sorte de nostalgie à l'époque de Ben Ali, précisant qu'il n'est plus possible de faire marche arrière, et que la démocratie tunisienne est en bonne voie, et que les tunisiens qui ont goûté à la liberté, ne sont pas prêts à l'abandonner et à retourner à un système dictatorial. Un discours qui en dit long sur la façon de penser des islamistes, et leur manie de détourner et de déformer les réalités, pour les présenter selon leur propre point de vue. D'abord, tout le monde sait, maintenant, et de plus en plus que le phénomène Abir Moussi, est devenu, bel et bien un phénomène social et politique dans le pays, au point de rendre insomniaques, non seulement les islamistes d'Ennahdha, mais tous ceux qui culpabilisent, en leur fort intérieur, d'avoir fauté, en l'occurrence ceux qui ont retourné leurs vestes. Et il faut reconnaitre que tout ce beau monde est en train de tout faire pour barrer la route à Abir Moussi, quitte à s'allier avec le diable. Ensuite, qu'il dise qu'Abir Moussi est en train de profiter de la crise économique pour susciter une certaine nostalgie chez les tunisiens à l'ère Ben Ali, n'empêche pas de reconnaitre que ce sont eux, les islamistes et leurs alliés qui ont causé cette crise. Et par ailleurs, et depuis la nuit des temps, il est archi-connu que tous les politiciens du monde ne ratent aucune occasion pour utiliser les fautes de leurs concurrents, ce qui est, tout à fait, légitime. Quant au fait du vouloir susciter une certaine nostalgie de l'époque d'avant la révolution, on dirait bien que le Cheikh a les yeux bandés, ou qu'il est devenu autiste, au point de ne pas avoir remarqué, qu'une très grande majorité des tunisiens, non seulement, ressent cette nostalgie, mais, en plus, n'hésite plus à afficher son opinion à haute voix, partout dans le pays. Et, enfin, quand il assure que ceux qui ont goûté à la liberté ne pourraient jamais accepter de s'en passer, il aurait du préciser qu'il parlait de lui et de ses partisans, tout en expliquant que la liberté, pur eux, est synonyme d'argent, de richesses et de pouvoir ! Car pour les autres, c'est-à-dire, la quasi-totalité des tunisiens, ils en ont ras le bol de leur sacrée liberté, et n'en ont plus rien à cirer, du moment qu'elle est synonyme pour eux, de pauvreté, de misère, de terrorisme, d'insécurité… Et on en passe ! Au final, et sachant pertinemment que le Cheikh est, quand même, assez intelligent pour ignorer tout cela, çà devient évident qu'il est en train de mentir et de déformer les vérités, d'autant plus qu'on lui a donné l'opportunité d'user de médias étrangers !