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Tunisie : Le secteur informel ou l'économie du « bazar », quelles solutions pour un fléau ravageur ?
Publié dans Tunisie Numérique le 31 - 01 - 2020

Le « bazar » est une institution emblématique dans la culture orientale, lieu où l'on vend toutes sortes de marchandises généralement bon marché et dans une configuration commerciale folklorique. Le terme économie du « bazar » est souvent utilisé par les économistes pour évoquer une structure économique dominée par les transactions souterraines plus connue par le grand public comme l'économie parallèle ou informelle.
Malheureusement, la réalité tunisienne n'échappe pas à cette qualification. En effet, la plupart des spécialistes de la question économique nationale considèrent que l'économie souterraine a pris des dimensions difficilement cernables et certains d'entre eux pensent même que l'économie informelle est le seul moyen de survie de larges franges de tunisiens vu la contraction flagrante des activités économiques structurés au niveau presque de tous les secteurs.
Cependant et malgré les chiffres ambigus, la majorité des activités économiques en Tunisie sont informelles au point que plusieurs spécialistes posent cette question : si le secteur informel qui remonte à des décennies est aussi important au niveau de la formation du PIB, est-ce acceptable de le qualifier de secteur informel ?
Les notions de travail informel et d'économie non structurée ont vu le jour, en Tunisie, au début des années soixante-six dans le sillage des crises socio-économiques majeures qui ont secoué le pays. Depuis, le fléau ne cesse de sévir.
Le développement du chômage, conséquence logique de la crise économique, s'est accompagné de l'émergence et de l'essor du secteur informel. Celui-ci joue un rôle d'accueil des migrants et des agents économiques exclus du secteur structuré. Après 2011, le pays a connu un accroissement spectaculaire du secteur informel. De ce fait, une enquête récente de l'INS montre que l'emploi informel représente 42% de l'emploi total.
Juridiquement, selon le critère "illégal/légal", le secteur informel est défini comme étant l'ensemble des activités irrégulières dont l'exercice illégal constitue une fuite devant les normes fiscales, la législation du travail et le droit commercial.
Sans s'arrêter uniquement sur ce critère juridique, le secteur informel tunisien se compose d'une multitude de micro-entités commerciales ou de production, ayant une taille moyenne (patron inclus), comprise entre 2,4 et 3,6 (en équivalents-temps plein). Couramment, ce sont des unités indépendantes ou à caractère familial.
Ainsi, la quantification de l'économie informelle pose plusieurs problématiques méthodologiques et le fait d'avancer que celle-ci représente 50 ou 55% du produit intérieur brut (PIB) n'a pas, en effet, de sens logique par rapport aux normes économiques et juridiques. Un grand effort doit être déployé pour la quantifier eu égard à trois pistes qui se rapportent essentiellement à la sphère monétaire, l'évasion fiscale et au critère de la légalité du travail.
Aujourd'hui plusieurs voix s'élèvent pour réfléchir sur les pistes ou les solutions à adopter pour formaliser et inclure l'informel. Selon plusieurs chercheurs, la captation du secteur informel vers le secteur formel est une condition essentielle de l'élargissement de l'assiette fiscale. En imposant l'informel après l'avoir rendu formel, l'assiette fiscale s'élargie, les taux d'imposition vont diminuer, ce qui va permettre d'attirer l'investissement direct tout en stimulant la création de nouvelles entreprises.
Pour les entreprises du petit informel, les mesures à mettre en œuvre coulent de source : il s'agit de programmes visant à réduire la pauvreté en renforçant les capacités des micro-entreprises, en particulier en mettant à leur disposition de plus grandes facilités d'accès à la formation, au crédit et aux différents services d'appui au secteur privé. Le secteur informel est, à certains égards, symptomatique des déficiences institutionnelles.
Le secteur informel est concentré dans les activités de produits non échangeables, notamment les services, le commerce, la distribution, la construction et le secteur des produits alimentaires ou des matières premières d'origine locale. Bien que le secteur informel fournisse une part importante de l'emploi et des revenus, ses activités n'ont pas le potentiel de croissance qu'ont les biens plus généralement échangeables.
Les technologies digitales ne sont pas réservées aux économies développées. Elles peuvent aussi être utiles dans l'économie informelle, en l'occurrence là où ce phénomène est largement répandu.
La question reste : faut-il penser à l'organisation de l'informel ou à sa répression ?
Le dilemme est là…

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