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Groupe Chimique Tunisien : La course folle vers la dislocation…
Publié dans Tunisie Numérique le 18 - 07 - 2020

La Tunisie était le deuxième pays au monde à valoriser un grand pourcentage de sa production de phosphate naturel (85%). Le Groupe Chimique Tunisien traitait environ 6.5 millions de tonnes de phosphate naturel chaque année pour produire et exporter différents produits chimiques et des engrais. Cette activité se fait dans des sites de production répartis sur quatre régions du sud du pays.
Le parcours glorieux du GCT remonte à 1947, avec la constitution de la Société industrielle d'acide phosphorique et d'engrais (la SIAPE) à Sfax et le démarrage en 1952 de la production du Triple Super Phosphate (TSP).
Pendant les années 1970 – 1980, la Tunisie a poursuivi les investissements dans les unités de production. La fusion par absorption de celles-ci par la SIAPE a permis de former le GCT en 1992.
Malheureusement, tout cet effort pour bâtir un joyau de l'industrie nationale est presque sur le point d'être perdu.
Jeudi soir 16 juillet 2020, le ministère de l'Energie, des Mines et de la transition énergétique a déploré le blocage quasi-total de la production de phosphate pendant le mois de juillet, dans la mesure où elle n'a pas atteint les 36 mille tonnes depuis le début du mois.
De ce fait et selon le ministère, l'acheminement du phosphate s'est totalement arrêté par les rails et d'une manière quasi-complète par camions, suite aux sit-in des demandeurs d'emplois qui ont donné lieu à la baisse des réserves dans les usines du GCT à leur plus bas niveau, ce qui pourrait inciter le groupe à arrêter complètement ses unités industrielles en quelques jours.
D'après le ministère, la situation est devenue tellement critique, au point d'entraîner l'incapacité du GCT à assurer les engrais nécessaires au marché local, en vue de se préparer à la prochaine saison agricole, outre la situation financière difficile du groupe dans la mesure où il est désormais incapable de payer les salaires de ses employés ainsi que ses clients. Le ministère a appelé les partenaires sociaux à prendre conscience de la gravité de la situation, tout en promettant d'appliquer la loi avec fermeté contre ceux qui provoquent l'arrêt de la production et le transport. Une situation chaotique...
Par ailleurs, la crise du GCT ne date pas d'hier, l'enchaînement terrible des faits qui l'ont mené aujourd'hui au bord du gouffre remonte à plusieurs années, en l'occurrence avec le début de 2011. Les problèmes sont de tout genre: sabotage du transport des matières premières du bassin minier par train, actes criminels de destruction d'infrastructures critiques, magouilles dans le processus d'acheminement par camions du phosphate, sit-in, grèves et mouvements « sociaux », gouvernance peu efficiente, etc.
D'après les données d'un rapport édité au cours du mois de mai dernier, par le ministère des Finances concernant la situation des entreprises publiques, les pertes cumulées du GCT sont de l'ordre de 100 millions de dinars à fin 2018, ce qui veut dire que le groupe a consommé son capital de 497 millions de dinars environ 5 fois. Les dettes sont estimées à 1231 millions de dinars dont 530 millions auprès des banques.
Quant à la masse salariale annuelle, elle s'élève à 268 millions de dinars pour un effectif plutôt pléthorique dépassant les 5800 employés. Le salaire mensuel moyen brut est de 3816 dinars, sachant que le pourcentage d'augmentation des salaires entre 2016 et 2018 est de 14%.
Ces données signifient, en raison de la consommation totale du capital plusieurs fois dans les pertes et les dettes, que le GCT doit purement et simplement être déclarée en faillite, selon les dispositions du Code tunisien des sociétés commerciales...Un énorme gâchis.
Il est à rappeler aussi que dans cette course folle vers la dislocation, le ministère de l'Etat chargé de la Fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, a annoncé, le 10 juillet courant, que le GCT a, officiellement, sollicité l'Etat pour avoir l'autorisation d'importer du phosphate. Il a été indiqué que les réserves du groupe en phosphate sont presqu'épuisées et qu'il pourrait, pour cela, ne pas être en mesure d'honorer ses engagements vis à vis de ses clients.
Encore une fois, la Tunisie perd un acquis de taille sur le plan tant économique que social. L'absurdité de la gestion des affaires publiques qui a pris durant la dernière décennie une tournure sectaire et partisane et un aspect complètement stérile montre que la bêtise humaine n'a pas de limites...Triste sort !
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