“L'indice des prix a atteint, au cours du premier semestre de 2011, 0,4 %, préservant ainsi son rythme par rapport à la même période de l'année 2010″, a déclaré, mardi, M. Fethi Fadhli, Directeur des recherches économiques du ministère du Commerce et du Tourisme. M. Fadhli, qui s'adressait mardi aux journalistes lors d'un point de presse périodique, estime que ce rythme est perceptible à travers le glissement annuel des prix et le taux d'inflation, estimés respectivement à 1,8% et 3,8%, au cours des six premiers mois de cette année contre 1,7% et 4% au cours de la même période de l'année précédente. “Ce rythme maintenu de l'indice des prix par rapport à 2010, ne peut, néanmoins, occulter la hausse des prix de certains produits, a-t-il relevé, et ce, en raison de la croissance de la demande et la baisse de la production dans quelques secteurs”. A titre d'exemple, la hausse des prix du ciment et la non disponibilité des quantités demandées est due, selon M. Fadhli, à une hausse de 20% de la consommation au cours du premier semestre de l'année en cours. Elle est également expliquée par une consommation excessive du ciment utilisé dans la construction anarchique et par la baisse de production de certaines unités en raison des sit-in, des grèves et du déficit sécuritaire durant la période de post-révolution. Cette situation pourrait s'améliorer, prévoit-t-il et une baisse des prix est envisageable grâce à l'entrée en service de trois nouvelles cimenteries. En ce qui concerne les volailles, le responsable a précisé que la hausse des prix durant la dernière période revient essentiellement à un choix volontaire des producteurs de réduire leur production pendant le mois de juin à moins de 7 000 tonnes contre une moyenne de 8 et 9 000 tonnes pendant les mois de juillet et d'août 2010. M. Fadhli estime également qu'une réduction des prix est possible avec l'arrivée du mois de Ramadan (Août), mois où la production pourrait atteindre environ 8 200 tonnes. Concernant la hausse des prix de certains produits alimentaires tels que les eaux minérales, les huiles végétales, les boissons gazeuses et les biscuits, le responsable estime que cette hausse est due à la flambée des prix des matières premières sur les marchés internationaux. Evoquant le contrôle économique, le représentant du ministère du commerce a fait savoir que 180 personnes ayant une formation universitaire ont été recrutées pour renforcer et rendre plus efficaces les missions de contrôle, dissuader les pratiques illicites et préserver la transparence des prix.