Les syndicats de l'enseignement de base et de l'enseignement secondaire ne cessent de matraquer, depuis quelques jours, pour obtenir une suspension des cours, ne serait-ce que pour dix jours, sous prétexte d'aggravation de la situation épidémiologique dans plusieurs régions du pays, et dans un but de préserver la santé des enseignants et des élèves. N'ayant pas, pour le moment, pu obtenir gain de cause, auprès du ministère de l'éducation, le syndicat semble avoir donné des consignes à ses bureaux régionaux de lancer l'offensive et de décider d'une façon unilatérale la suspension des cours dans leurs régions, pour faire la pression sur le ministère, en espérant le pousser à prendre la décision qui les arrange. Au rythme avec lequel ils s'y prennent, il n'est plus étonnant que le ministère accède à leur désir, ce lundi, date de la prochaine réunion où il est prévu de prendre les décisions concernant la poursuite, ou non, de la saison scolaire. Mais, le plus grave dans cette histoire, c'est que, ce faisant, sans le savoir, ou en connaissance de cause, les syndicalistes sont en train de faire le bonheur des écoles privées, et de consacrer un système éducatif à deux vitesse, le premier pour les fils du peuple, et le second, pour les fils des riches, capables d'inscrire leur progéniture dans les établissements d'enseignement privé. Car, ces décisions unilatérales prises par des syndicats régionaux ne concernent, forcément, pas les établissements privés, qui vont se présenter plus que jamais comme étant, la meilleure voire l'unique, alternative pour ceux qui veulent des études performantes pour leurs enfants. A se demander pour qui roulent les syndicats ? Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!